DE 1939 À NOS JOURS

La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences

En septembre 1939, l’Allemagne nazie envahit la Pologne. La France est écrasée en un mois (mai-juin 1940), laissant le Royaume-Uni seul face à l’Allemagne et à l’Italie. Le général de Gaulle, depuis Londres, appelle à la résistance contre l’occupant, alors que le maréchal Pétain et le régime de Vichy engagent une collaboration avec les nazis. En juin 1941, l’Allemagne, malgré un pacte de non-agression, attaque l’URSS et menace Moscou. En décembre 1941, le Japon attaque les États-Unis à Pearl Harbor. En 1942 et 1943 (victoire soviétique à Stalingrad), la « grande alliance » – URSS, États-Unis, Royaume-Uni – stoppe l’avancée des troupes de l’Axe – Allemagne, Japon, Italie. En juin 1944, le débarquement des Américains et des Anglais en Normandie permet, avec l’aide de la Résistance, la libération de la France. L’Allemagne, envahie de tous côtés, capitule le 8 mai 1945. La barbarie nazie est responsable de la mort de millions de personnes – dont six millions de Juifs (génocide), massacrés ou exterminés dans les chambres à gaz des camps de concentration. Les États-Unis lancent deux bombes atomiques sur le Japon, qui capitule en septembre 1945. La Seconde Guerre mondiale a causé 50 millions de morts.

La conférence de Yalta (février 1945). De gauche à droite : W. Churchill, F.D. Roosevelt et Staline.

Guerre froide, décolonisation, construction de l’Europe

La guerre à peine finie, l’ONU est créée le 26 juin 1945 pour assurer un nouvel ordre mondial et garantir une paix durable. L’URSS et les États-Unis imposent leurs vues à leurs alliés ; leur rivalité marque le début de la guerre froide, marquée par des années conflictuelles (1948-1962), auxquelles succèdent une phase de détente (1963-1978) puis une nouvelle intensification des tensions (1979-1985), après l’intervention militaire soviétique en Afghanistan. Elle prend fin avec la chute du mur de Berlin en 1989 et l’effondrement du système communiste en Europe. Conscients de l’affaiblissement des puissances coloniales et encouragés par l’hostilité au système colonial des deux nouvelles puissances dominantes, les pays colonisés réclament l’application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, proclamé par l’article 1er de la Charte des Nations unies en 1945. Leurs revendications conduisent à des indépendances (Inde et Pakistan, 1947), menées parfois à l’issue de guerres de décolonisation (guerre d’Indochine, guerre d’Algérie). Ces nouveaux États, souvent pauvres, mènent des politiques de développement et cherchent à s’affirmer sur la scène internationale : la conférence afro-asiatique de Bandung (18-24 avril 1955) marque l’émergence internationale du tiers-monde et prélude au non-alignement. Dès les années 1950, les États de l’Europe de l’Ouest coopèrent pour garantir la paix et le développement économique du continent : en plus d’un demi-siècle et non sans mal, l’Europe s’est bâti un cadre institutionnel, économique et financier (Union européenne).

Le monde depuis les années 1990

À partir de 1991, des guerres civiles aboutissent à l’éclatement du pays (Yougoslavie) et s’accompagnent de génocide (Rwanda). Après l’effondrement de l’URSS, les États-Unis restent la seule superpuissance capable de jouer les gendarmes du monde ; en accord avec l’ONU, ils prennent la tête d’une coalition internationale et repoussent l’armée irakienne du Koweït (guerre du Golfe). Les attentats qui frappent les États-Unis le 11 septembre 2001 font prendre conscience au monde qu’il est confronté à une nouvelle forme de guerre reposant sur le terrorisme international. Les interventions armées américaines (en Afghanistan, 2001, Iraq, 2003) accentuent l’instabilité au Moyen-Orient. Les pays émergents, le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud (BRICS), jouent un rôle international de plus en plus important.