La civilisation grecque
Au viiie s. av. J.-C. (celui d’Homère), les cités grecques se développent et implantent des colonies autour de la Méditerranée. Les citoyens grecs se sont émancipés du pouvoir des rois ; ils ont élaboré des systèmes de gouvernement, oligarchiques comme à Sparte, mais aussi démocratiques comme à Athènes (la première cité démocratique). Les Grecs ont le sentiment d’appartenir à une nation, avec une langue et une religion communes. Les divinités (Zeus, Athéna...) sont représentées sous une forme humaine et sont honorées dans les temples, tel le Parthénon. Dans le sanctuaire d’Olympie, les athlètes grecs participent aux jeux Olympiques, qui ont lieu tous les quatre ans. En 490 av. J.-C., Athènes prend la tête des cités grecques pour repousser l’envahisseur perse, vaincu à la bataille de Marathon. Athènes connaît alors son apogée politique, économique et culturel, sous la direction de Périclès, qui œuvre pour la démocratie. Socrate et Platon y développent la philosophie. Athènes fait figure d’« école de la Grèce », attirant penseurs, savants et artistes. L’art classique grec, avec ses sculptures et ses monuments à colonnes, est un art religieux dans lequel la recherche de l’harmonie des formes est prépondérante.
Vestiges du temple d’Apollon à Corinthe, l’un des premiers temples doriques en Grèce continentale (550-525 av. J-C.).
Mais les cités grecques, usées par les guerres du Péloponnèse (Sparte contre Athènes), vont perdre leur indépendance. Vers 330 av. J.-C., les Macédoniens, ses voisins au nord, envahissent la Grèce, dont ils se rendent maîtres. Les conquérants vont cependant intégrer la culture grecque et la diffuser, notamment le roi Alexandre le Grand (336 av. J.-C.). Après sa victoire sur les Perses, il conquiert un immense empire allant de la Macédoine et de la Grèce jusqu’au fleuve Indus et à l’Égypte. À sa mort, ses généraux, qui se partagent son empire, fondent les royaumes hellénistiques, creusets où fusionnent les civilisations grecque et orientale. La ville d’Alexandrie, en Égypte, représente le principal foyer de civilisation hellénistique, avec sa bibliothèque, la plus célèbre de l’Antiquité, et son phare (Pharos).
La civilisation romaine
La légende fait de Romulus le fondateur de Rome, en 753 av. J.-C. Les archéologues datent du début du vie s. av. J.-C. la fondation de la ville. Sous l’influence du modèle que représente la Grèce en matière culturelle, politique et religieuse, la république y est instaurée en 509 av. J.-C. Au iiie s. av. J.-C., grâce à sa puissance militaire, Rome soumet toute l’Italie ; au iie s. av. J.-C., Carthage, la Grèce, l’Espagne et l’Asie Mineure ; et, au ier s. av. J.-C., la Gaule et le Proche-Orient. Les richesses des pays conquis (or, blé, esclaves...) font la fortune de Rome et d’une partie de ses citoyens.
L’Empire romain à son apogée (IIes. apr. J.-C.).
Toge romaine. En forme de segment de cercle, elle est ornée d’une bande de pourpre sur le bord.
En 27 av. J.-C., l’héritier de César, Octave, devient le premier empereur sous le nom d’Auguste. Durant cinq siècles, les habitants de l’Empire romain sont tenus de célébrer le culte impérial. Les provinces sont administrées par des sénateurs ou par des chefs militaires. La « paix romaine » va permettre, grâce à la construction de voies, d’aqueducs, de thermes et de théâtres, l’essor de la civilisation urbaine et celui du commerce. La culture gréco-romaine est diffusée dans tout l’empire par la langue latine, écrite et parlée.