Richesse et pauvreté à l’échelle de la planète
Le revenu national brut par habitant mesure le niveau de vie moyen des habitants d’un pays. On classe les économies en quatre catégories : celles à faible revenu (autour de 700 dollars ou moins par habitant et par an) comprennent 17 pays dont 16 en Afrique et 1 en Asie. Celles à revenu moyen inférieur (de 700 à 3 000 dollars environ) incluent 44 pays d’Afrique noire (Rwanda, Cameroun), du Maghreb (Maroc), d’Asie – dont l’Inde – ainsi que d’Amérique centrale (Honduras, Nicaragua). Dans les 60 pays à revenu moyen supérieur (de 3 000 à 9 000 dollars), on trouve certains États d’Afrique (Angola), d’Amérique latine (Paraguay, équateur, Pérou), d’Asie (Indonésie) mais aussi d’Europe comme l’Albanie ou la Bulgarie. Enfin, le groupe à revenu élevé, supérieur à 9 000 euros, comprend tous les pays les plus développés (73) d’Amérique du Nord, d’Europe occidentale et du Moyen-Orient. Plus de 120 pays sont en développement. L’indicateur de développement humain (I.D.H.), qui combine l’espérance de vie, le niveau d’éducation et le revenu moyen par habitant, confirme les écarts entre pays riches et pays déshérités. La plus grande partie des populations des pays les plus pauvres n’ont pas accès à l’eau courante ni à des médicaments bon marché. La malnutrition touche plus d’un milliard d’êtres humains dans le monde et environ 780 millions d’adultes (15 ans et plus) sont analphabètes. L’éducation des populations, indispensable au développement économique, est une priorité encore insatisfaite dans de nombreux pays, notamment l’éducation des filles, trop souvent sacrifiée, alors que l’un de ses bénéfices est la baisse de la fécondité. Ainsi des pays d’Asie comme Singapour, la Corée du Sud et Taïwan, dont la croissance démographique a baissé rapidement, ont-ils pu passer de la catégorie de pays en développement à celle de pays développés.
Richesse et pauvreté à l’intérieur des pays
Dans de nombreux pays en développement (PED), les richesses produites et les échanges avec les pays développés ne profitent qu’à une minorité. La majorité des personnes vivent dans des campagnes surpeuplées (en Asie) ou dans des bidonvilles, avec des revenus précaires. Le chômage touche parfois plus de la moitié de la population active. Beaucoup d’enfants sont livrés à eux-mêmes et vivent dans la rue.
Dans les pays développés, la répartition des richesses est moins déséquilibrée, du fait de l’existence d’une importante classe moyenne, ayant accès aux études supérieures. Mais, dans les pays riches, on trouve aussi de nombreux exclus de la société de consommation. Depuis le milieu des années 1970, avec l’augmentation du chômage en particulier, les inégalités sociales ne cessent de s’accentuer dans les pays développés. Le nombre de personnes « sans domicile fixe » et privées de soins y a considérablement augmenté depuis le milieu des années 1980. Certaines banlieues européennes, d’anciennes zones industrielles aux États-Unis ou des centres-villes déshérités sont ou deviennent des ghettos sociaux ou ethniques.
Planisphère du développement.