LA SOLIDARITÉ ET LA FRATERNITÉ

En France

La fraternité est le troisième terme de la devise de la République française. Elle est ce qui fonde l’idée de la solidarité dans la société moderne. L’aide mutuelle est inscrite dans la Constitution : l’État garantit « des moyens convenables d’existence » à toute personne qui, « en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler ».

Par la loi du 13 août 2004, la Nation affirmait encore récemment son « attachement au caractère universel, obligatoire et solidaire » de l’assurance maladie. La Sécurité sociale est inscrite dans le programme du Conseil national de la Résistance et créée en 1945. L’assurance maladie doit permettre à chacun, riche ou pauvre, de se faire soigner selon ses besoins ; il existe aussi notamment une assurance vieillesse et une assurance chômage. Tout assuré social contribue, selon ses ressources, au financement de la protection contre la maladie et aux pensions des retraités (solidarité entre les générations). Tous ceux qui travaillent ou qui emploient quelqu’un doivent cotiser, que l’employeur soit une association, une entreprise, l’État, ou un simple particulier. L’effort imposé est collectif et constitue donc une forme de la solidarité nationale.

Les mutuelles et les sociétés d’assurance privée bornent leur protection sociale à leurs adhérents.

Donner de son temps est aussi une forme de solidarité. De l’écrivain public aux associations de quartier et aux ONG, les bénévoles pratiquent l’entraide sur tous les plans : repas gratuits, hébergement, réinsertion, défense des consommateurs, lutte contre le surendettement, la discrimination y compris raciste, l’illettrisme, etc.

La solidarité peut prendre une forme professionnelle. Les syndicats défendent les intérêts des salariés [syndicalisme.]

La solidarité internationale

Drapeau de l’O.N.U.

Pour sauvegarder la paix et la sécurité dans le monde, l’ONU a depuis 1945 pour mission de renforcer la coopération entre les nations, notamment par ses institutions spécialisées, par exemple la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture), l’OMS (Organisation mondiale de la santé), l’Unesco et l’Unicef.

La solidarité humanitaire internationale se manifeste aussi par l’action d’ONG internationales, qui alertent l’opinion, apportent des secours d’urgence en cas de guerre, de famine ou de catastrophe naturelle, ou soutiennent des actions concertées en faveur de meilleures conditions de vie, comme l’accès à l’eau et à la santé des populations vulnérables. Des organisations telles que Human Rights Watch ou Amnesty International luttent pour les droits de l’homme et contre la torture. La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge veillent à la protection de ceux qui ne participent pas ou ne participent plus aux combats (blessés, prisonniers de guerre, réfugiés...).