LA LITTÉRATURE AU XIXe SIÈCLE

Avec le triomphe de la bourgeoisie, lié à la révolution industrielle, la classe ouvrière apparaît dans le monde du travail et celui de la littérature (Zola, Germinal).

Zola

Des influences

▶ L’héritage

Les écrivains de la fin du xviiie s. ont fait éclore une sensibilité occultée par le classicisme. Ce sont notamment Bernardin de Saint-Pierre dans Paul et Virginie, le Rousseau de la Nouvelle Héloïse ou André Chénier avec les élégies plaintives de « la Jeune Captive ».

▶ Les avancées scientifiques

L’invention de la photographie, les recherches médicales (Claude Bernard), la mise au point du moteur et la circulation des premiers trains entretiennent une curiosité dont les œuvres se font l’écho (le Horla de Maupassant).

Des hommes

▶ Les romantiques

Chateaubriand, Vigny et la génération des écrivains de 1820, avec Lamartine et Hugo, cultivent l’émotion et l’image d’un poète à la sensibilité triste et écorchée.

▶ Les écrivains engagés

Après la chute de Napoléon Ier, des œuvres expriment les désillusions d’une jeunesse qui avait vu dans l’avènement de l’Empereur la consécration de la valeur personnelle (Balzac, Illusions perdues ; Stendhal, le Rouge et le Noir). Mérimée à travers Tamango s’insurge contre l’esclavagisme nourrissant l’empire colonial. Journaliste engagé, Jules Vallès fait paraître le Cri du peuple. Zola prend parti contre l’injustice dans l’affaire Dreyfus avec J’accuse.

▶ Les parnassiens

Les parnassiens (Théophile Gautier) s’adonnent à l’art pour l’art, rompant avec la vision de Victor Hugo d’un poète « mage » de la société.

▶ Les « poètes maudits »

À la fin du siècle, vingt ans après Baudelaire, ses héritiers Verlaine, Rimbaud renouvellent la poésie dans ses thèmes, ses images, sa musicalité ; amers, ils sont rejetés par une société dont ils n’admettent pas les règles.

▶ Le public

L’analphabétisme recule grâce à Jules Ferry qui rend l’école obligatoire et gratuite ; le public des lecteurs s’élargit. Pierre Larousse conçoit son Grand Dictionnaire universel du xixe siècle en quinze volumes. Alexandre Dumas et Honoré de Balzac vivent de leur plume. Des romans sont publiés en feuilletons dans les journaux. Mais les lecteurs n’admettent ni la vulgarité, ni le sarcasme, ni les images audacieuses dans l’écriture. C’est pourquoi la sincérité de Baudelaire fait scandale (procès des Fleurs du mal). Si les siècles précédents avaient souffert de la censure politique, le xixe s. souffre lui de la censure imposée par la morale publique.

Des idées

Touchés par la misère morale et physique, Gustave Flaubert (Un cœur simple), George Sand (la Mare au diable), Victor Hugo (les Misérables) sont les fondateurs d’une écriture réaliste. En journaliste, le romancier Émile Zola veut aller plus loin et décrire une réalité qui irait au-delà de la photographie, que l’on découvre alors. Son but est de rendre compte de la nature même de l’homme : ainsi s’élabore, à travers le cycle des Rougon-Macquart, l’esthétique naturaliste.

Mots-clés

Naturalisme : mouvement littéraire et artistique visant à reproduire la réalité avec une objectivité parfaite et sous tous ses aspects.

Romantisme : mouvement littéraire et artistique qui fait prévaloir la sensibilité individuelle sur la raison, et l’imaginaire sur la représentation classique de la nature humaine.