L’antiquité gréco-romaine
(ixe s. av. J.-C. ➝ ive s. apr. J.-C.)

Sculpture et peinture grecques

Le génie artistique de la Grèce antique s’exprime de façon magistrale dans la sculpture, en pierre ou en bronze. L’être humain y occupe une place centrale : il est en soi un idéal et c’est à son image que les dieux sont représentés. La statuaire d’influence orientale fait place, à partir du vie s., aux figures emblématiques de l’art archaïque que sont le kouros et la korê. Le premier art classique (ve s.) – sculpteurs Myron et Phidias – définit et perfectionne les lignes d’une forme idéale du corps humain (le canon inventé par Polyclète). Le renouveau qui pointe au ive s., période du second art classique, se caractérise par la recherche de réalisme dans les attitudes, les drapés ou l’expression (Praxitèle).


Discobole décorant une amphore, Grèce (VIe s. av. J.-C.): la technique de la céramique à figures noires est caractéristique de la période archaïque (Musée archéologique, Naples).

La céramique est un support important de l’expression de l’art grec ancien. À partir du ixe s. av. J.-C. apparaît l’art géométrique, ainsi désigné d’après les motifs de ses peintures sur vases. Entre le viiie et le viie s., la technique de la figure noire sur fond clair est mise au point ; lui succède, entre − 530 et − 480 environ, le décor de figures rouges sur fond noir.


L’architecture de la Grèce antique

Au viie s., les Grecs, désireux peut-être de rivaliser avec les imposants temples orientaux et égyptiens, commencent à édifier de grands bâtiments religieux. Entre le vie et le ive s., l’architecture hellène s’épanouit (Parthénon) à travers les trois ordres : dorique, ionique et corinthien. Avec le ve s. apparaît le souci d’un plan d’ensemble de la cité : en plus des temples, de puissantes murailles et de vastes théâtres (Épidaure) sont édifiés. L’urbanisme fonctionnel est né ; avec Alexandre le Grand, au cours de la période hellénistique (à partir de − 336), il prend un caractère monumental.


L’architecture à Rome

Très marquée par la Grèce en particulier, la civilisation de la Rome antique présente toutefois une identité propre. Son génie créatif s’exprime en architecture, l’art roi de cette civilisation. De nouveaux types de bâtiments apparaissent (thermes, arc de triomphe) et des techniques sont mises au point (permettant l’usage de la voûte, par ex.). De nombreux édifices de la Rome impériale ont traversé les âges, parfois presque intacts, dans la capitale même (Colisée), ailleurs en Italie ou encore dans les provinces conquises. Les autres modes d’expression artistique se sont développés en marge ; la mosaïque, elle, a connu un extraordinaire épanouissement à partir du début du iie s.

Le Colisée (Ier s. apr. J.-C.), à Rome: ce grandiose amphithéâtre, qui pouvait contenir jusqu’à 100 000 spectateurs, est l’un des témoignages parvenus jusqu’à nous de la virtuosité de l’architecture romaine.