La nécessité de « mettre de l’ordre » : la classification du vivant
Classer le vivant consiste à former des regroupements d’êtres vivants possédant des attributs en commun, pour rendre compte de leurs liens de parenté. En effet, tout ensemble d’êtres vivants possédant des caractères communs les a hérités d’un ancêtre commun. Il existe de nombreux niveaux de regroupements du plus petit (la variété ou la sous-espèce) au plus vaste (l’embranchement).
Historiquement, les classifications se fondaient sur des ressemblances morphologiques, anatomiques et comportementales. Aujourd’hui, elles prennent en compte des données génétiques, qui ont bouleversé bien des visions traditionnelles (par ex., on sait aujourd’hui que les reptiles ne forment pas un groupe homogène descendant d’un même ancêtre).
La cellule : l’unité de base du vivant
Tous les êtres vivants sont constitués d’éléments microscopiques appelés cellules, possédant un noyau (1), un cytoplasme (2), une membrane (3). Certains êtres vivants ne sont constitués que d’une seule cellule (la cryptophycée, par ex.) : ce sont les organismes unicellulaires.
Pour voir l’infiniment petit
Le microscope est un instrument d’optique qui permet de grossir les objets observés de 15 à 1 800 fois ; mais ces objets doivent être très minces pour être traversés par la lumière.
Le corps humain contient 100000 milliards de cellules environ. Chacune d’entre elles contient, dans son noyau, un exemplaire du patrimoine génétique, réparti sur 46 chromosomes (groupés en 23 paires). Chaque chromosome est constitué d’un long filament d’ADN enroulé sur lui-même. Ce filament d’ADN est formé d’unités élémentaires, les nucléotides, qui se suivent le long de deux chaînes liées l’une à l’autre. Certains segments de ce filament constituent une information dont la transmission est héréditaire: ce sont les gènes.
Un paradoxe apparent : à la fois tous semblables et tous différents
Toutes les cellules de l’organisme proviennent, par divisions successives, d’une seule cellule de départ, la cellule œuf – qui résulte de la fécondation, c’est-à-dire de la fusion, des cellules reproductrices (gamètes) mâle et femelle.
La cellule est l’unité de base du vivant. Toutes les cellules d’un individu possèdent dans leur noyau le même patrimoine génétique (ou génome), porté par l’ensemble des chromosomes (ou caryotype).
Gène et patrimoine génétique
Les chromosomes, constitués d’ADN, sont le support de l’information génétique.
Chaque élément d’information s’appelle un gène : il est responsable de la transmission d’un caractère précis. Le génome humain comporte plusieurs milliers de gènes. Dans les cellules d’un individu, un gène est toujours présent en deux exemplaires (allèles ). Lors des divisions cellulaires de la méiose, chaque gamète (cellule reproductrice) reçoit au hasard l’un ou l’autre des deux allèles de chacun des gènes. Lors de la fécondation, la cellule œuf réunit au hasard deux gamètes parmi les millions de gamètes différents possibles : un programme génétique nouveau est ainsi créé.