terre [tɛr] 

nom féminin

(lat. terra)

  1. (Avec une majuscule). Planète du Système solaire habitée par l'homme : La Terre tourne autour du Soleil.
  2. Surface de cette planète ; ensemble des hommes qui la peuplent : Parcourir la terre (SYN.  globe, monde). Être connu de la terre entière (SYN.  univers).
  3. Séjour des vivants (par opp. à l'au-delà) : N'espérez pas le bonheur sur la terre (SYN.  ici-bas).
  4. Surface solide où l'homme marche, se déplace, vit, construit, etc. : Tomber la face contre terre. S'asseoir par terre (= sur le sol).
  5. Partie solide et émergée du globe (par opp. aux étendues d'eau, à l'air) : Être en vue de la terre. Armée de terre.
  6. Étendue de terrain appartenant à qqn, à une commune, etc. ; (souvent au pl.), propriété, domaine rural souvent considérable : Acheter une terre (SYN.  terrain). Remembrement des terres. Vivre sur ses terres (SYN.  domaine).
  7. Étendue de pays considérée d'un point de vue géographique, national, régional, etc. ; pays : Les terres arctiques. Mourir en terre étrangère (SYN.  sol).
  8. Matière constituant la couche supérieure du globe où croissent les végétaux : Terre argileuse.
  9. Sol considéré comme l'élément de base de la vie et des activités rurales ; ces activités : Terre à blé. Produits de la terre.
  10. FAMILIER Avoir les (deux) pieds sur terre, avoir le sens des réalités.

    Être sur terre, exister.

    Politique de la terre brûlée, destruction systématique des récoltes et des biens par une armée qui se retire devant l'envahisseur.

    Quitter cette terre, mourir.

    Revenir sur terre, sortir d'une rêverie, revenir à la réalité.

  11. Prise de terre, conducteur électrique ou ensemble de conducteurs électriques enterrés servant à établir une liaison avec la terre (on dit aussi la terre).

    Sciences de la Terre, sciences qui ont pour objet l'origine, la nature et l'évolution du globe terrestre (géochimie, géophysique, géologie, etc.).

    Terre cuite, argile façonnée et mise au four ; objet obtenu de cette façon.

    Terre de Sienne (naturelle ou brûlée), ocre brune utilisée en peinture.

    La Terre sainte, les lieux où vécut le Christ.

    Terre végétale, partie du sol mêlée d'humus et propre à la végétation.

    Terre vierge, non encore cultivée.

    CHIMIE Terres rares, oxydes métalliques et métaux composant un groupe d'éléments chimiques appelés les lanthanides.

La Terre, planète du Système solaire.

Troisième dans l'ordre croissant des distances au Soleil, la Terre s'intercale entre Vénus et Mars, à une distance moyenne du Soleil voisine de 150 millions de kilomètres. Le diamètre équatorial de la Terre est de 12 756 km env. et son diamètre polaire de 12 713 km (elle est légèrement aplatie aux pôles). Elle a un satellite naturel, la Lune. La Terre tourne sur elle-même, d'un mouvement quasi uniforme, autour d'un axe passant par son centre de gravité (axe des pôles), tout en décrivant autour du Soleil une orbite elliptique. Cette révolution de la planète détermine la durée de l'année, et sa rotation sur elle-même, celle du jour. Les méthodes de datation permettent d'évaluer son âge à 4,6 milliards d'années.

Structure et composition.

La Terre est entourée d'une atmosphère, à base d'azote (78 %) et d'oxygène (21 %). Sa constitution interne n'est connue, sauf pour les 10 km premiers, qu'indirectement, notamment par la sismologie. Organisée en zones concentriques, la Terre présente, en son centre, un noyau, très dense, constitué essentiellement de fer et de nickel. Il comprend une partie interne solide (la graine) et une partie externe liquide. Très conductrice, celle-ci, par ses propriétés électriques et magnétiques, serait responsable du champ magnétique terrestre. Autour du noyau s'étend le manteau, animé de lents mouvements de convection des matériaux qui le constituent. Enfin, la région la plus externe du globe, la lithosphère, est constituée par la couche supérieure du manteau, au-dessus de l'asthénosphère, et par une partie solide, la croûte terrestre, de structure hétérogène, et dont la surface forme le relief. On distingue la croûte océanique, de 5 à 10 km d'épaisseur, de composition globalement basaltique, et la croûte continentale, épaisse de 30 km en moyenne (mais pouvant atteindre 70 km sous les chaînes de montagnes), de composition essentiellement granitique. La lithosphère n'est pas une enveloppe continue ; elle est « découpée » en plaques rigides épaisses de 100 km env., les plaques lithosphériques, qui se déplacent sur l'asthénosphère. Les mouvements de ces plaques sont à l'origine des grands phénomènes géologiques tels que séismes, formation de chaînes de montagnes, activité volcanique, etc., et s'expliquent grâce à la théorie de la tectonique des plaques.