Athènes

Capitale de la Grèce ; 664 046 hab. (Athéniens) [3 060 000 dans l'agglomération].

L'agglomération est un centre administratif, commercial (port du Pirée), industriel (la moitié du potentiel industriel de la Grèce) et culturel. Elle est un des grands centres touristiques du monde. Athènes était la capitale de l'Attique et la ville la plus importante de la Grèce ancienne.

HISTOIRE

Établie à l'époque achéenne (XXe-XIIe s. av. J.-C.) sur le rocher de l'Acropole, la ville s'étendit peu à peu au pied de l'ancienne forteresse, réunissant toutes les petites tribus des environs.

683 av. J.-C. La noblesse terrienne des Eupatrides évince la monarchie et dirige la ville.

594. av. J.-C. Solon réduit les pouvoirs de l'aristocratie par une série de réformes, et met en place les organismes politiques : la « boulê » (sénat), l'« ecclésia » (assemblée générale des citoyens) et le tribunal de l'« héliée ».

V. 560-527 av. J.-C. À l'époque de Pisistrate, la cité devient une puissance politique et un centre de rayonnement intellectuel.

507 av. J.-C. Les réformes de Clisthène achèvent de faire d'Athènes une démocratie.

490-479 av. J.-C. Les guerres médiques, qui se terminent par la victoire d'Athènes, en font la première ville de la Grèce. La période qui suit est la plus brillante de l'histoire d'Athènes : maîtresse des mers, elle dirige la Confédération de Délos et connaît, au temps de Périclès (461-429), un éclat incomparable. Le « siècle de Périclès » voit l'Acropole se couvrir de splendides monuments (Parthénon) ; les œuvres de Phidias, les tragédies d'Eschyle et de Sophocle lui donnent une renommée universelle.

431-404 av. J.-C. La guerre du Péloponnèse fait perdre à Athènes sa puissance politique et maritime au profit de Sparte, tout en lui laissant sa suprématie intellectuelle.

338. av. J.-C. Vaincus à Chéronée par Philippe II de Macédoine, les Athéniens subissent la tutelle macédonienne.

Tentant en vain d'organiser la résistance contre les successeurs d'Alexandre, Athènes tombe, avec toute la Grèce, sous la domination romaine (146). Mais elle reste l'un des centres de la culture hellénistique : de tout l'Empire romain, on y vient étudier la philosophie et la rhétorique. Après des occupations successives, elle passe sous la domination des Turcs en 1456. Athènes devient la capitale du royaume de Grèce (1834) puis de la République grecque (1924).

BEAUX-ARTS

En dehors de l'Acropole avec le Parthénon, le temple d'Héphaïstos dit le Théséion, élevé sous Périclès, est l'un des très beaux exemples de la sobriété du style dorique. L'agora témoigne des proportions colossales de l'art de l'époque hellénistique, alors qu'avec les empereurs romains la cité reste un centre intellectuel doté d'un nouvel Odéon et qu'Hadrien restaure le théâtre de Dionysos. Le musée de l'Acropole et le Musée national restent les plus riches du monde en antiquités grecques.