urbanisation [yrbanizasjɔ̃] 

nom féminin

  1. Action d'urbaniser ; son résultat : L'urbanisation d'une zone agricole.
  2. Concentration croissante de la population dans des agglomérations de type urbain : L'urbanisation a pour corollaire le dépeuplement des campagnes.

Localement ancienne (le mouvement d'urbanisation a débuté au Moyen-Orient au VIIIe ou au VIIe millénaire avant notre ère, avec l'apparition des premiers sites urbains, en Palestine et en Anatolie), l'urbanisation, jusqu'au XVIIIe s., reste limitée à moins de 20 % de la population totale, et généralement de 1 à 5 ou 10 %. Ce sont la révolution agricole, la révolution des transports et la révolution industrielle qui provoquent son accélération. Dès la fin du XIXe s., la Grande-Bretagne compte 80 % de citadins, situation analogue à celle de nombreux pays développés.

Cette accélération s'est traduite aussi par la multiplication des très grandes villes qui s'étalent en agglomérations de plus en plus envahissantes. Les grandes métropoles se constituent parfois en mégalopoles, comme au Japon ou en Amérique du Nord (de Boston à Washington, de Pittsburgh à Chicago, de Détroit à Québec ou de San Diego à San Francisco). Des évolutions similaires se dessinent en Europe. Mais le trait récent le plus frappant est l'urbanisation des zones rurales suffisamment peuplées : la vieille opposition des villes et des campagnes s'efface. Dans le tiers-monde, l'urbanisation a rapidement progressé depuis 1950, mais souvent les bidonvilles et autres formes d'habitat spontané se multiplient à la périphérie des villes, surtout des plus grandes. En 2012, dans le monde, une personne sur deux vit en ville.