Fille d'un laboureur aisé de Domrémy, elle témoigne très jeune d'une piété intense. À l'âge de 13 ans, elle entend des voix divines lui ordonnant de partir pour délivrer Orléans, assiégée par les Anglais. En 1429, elle parvient à convaincre le capitaine Robert de Baudricourt de lui donner une escorte pour se rendre à Chinon, où réside le roi Charles VII. Arrivée à la cour, elle reconnaît ce dernier, dissimulé parmi ses hôtes, et lui révèle qu'elle vient, au nom de Dieu, pour le faire sacrer à Reims légitime roi de France. L'authenticité de sa foi ayant été reconnue, elle reçoit un équipement de capitaine et une suite militaire. Avec l'armée de Charles VII, elle entre dans Orléans et joue un rôle décisif dans la délivrance de la ville (mai). Plusieurs victoires sur les armées anglo-bourguignonnes (dont celle de Patay) lui permettent de conduire Charles VII à Reims, où elle le fait sacrer (juill.). Mais les lenteurs calculées de la diplomatie royale entravent l'action de Jeanne, qui échoue devant Paris, où elle est blessée. Tentant de sauver Compiègne en 1430, elle y est capturée et remise aux Anglais. Déférée au tribunal d'Inquisition de Rouen, présidé par l'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon, tout dévoué à la cause anglaise, elle subit, sans avocat, un long procès d'hérésie (janv.-mars 1431). Déclarée hérétique et relapse, elle est brûlée vive en mai 1431. À la suite d'une enquête décidée en 1450 par Charles VII, elle est solennellement réhabilitée en 1456. Jeanne d'Arc a su raviver le sentiment national et a largement contribué à la victoire définitive de la France sur l'Angleterre. Héroïne nationale, elle a été béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. Sa fête, devenue fête nationale, a été fixée au dimanche suivant le 8 mai, jour anniversaire de la délivrance d'Orléans.