requin [rəkɛ̃] 

nom masculin

(orig. incert., p.-ê. du lat. requiem)

  1. Poisson cartilagineux, marin, au corps fuselé doté de cinq à sept fentes branchiales situées sur le côté du corps.
  2. FIGURÉ Homme, femme d'affaires impitoyable.

On connaît plus de 460 espèces de requins. La plupart sont des prédateurs de poissons ; certains s'attaquent aussi aux tortues de mer, aux oiseaux et aux mammifères marins. Le requin-baleine (15 m ; 12,5 t), le requin-pèlerin (12 m) et le requin grande gueule (4,5 m) se nourrissent de plancton. Si le requin-baleine est le plus grand poisson de la planète, tous les requins ne sont pas de grande taille. Les trois plus petites espèces (requin-chat pygmée, squale nain et sagre-elfe) mesurent entre 15 et 20 cm.

En dépit de leur réputation de « mangeurs d'hommes », peu d'espèces (une trentaine) sont potentiellement dangereuses pour l'homme, et seules quatre sont à l'origine de la majorité des accidents (le grand requin blanc, le requin-tigre, le requin-bouledogue et le requin-taureau). On dénombre une centaine d'attaques dans le monde chaque année. En fait, la plupart se produisent sur des surfeurs, que les requins prennent, vus du dessous, pour des tortues ou des otaries. La victime n'est d'ailleurs pas dévorée, car la chair humaine n'est pas assez grasse pour le requin. Le nombre de décès est très réduit : une dizaine par an (les chutes de noix de coco en provoquent 15 fois plus, et les serpents entre 2 000 et 10 000 fois plus).

Les requins sont pêchés de façon intensive, essentiellement pour leurs ailerons, consommés en Asie. Ils sont également victimes de la pêche sportive et de captures accidentelles dans les filets. Chaque année, ce sont entre 70 et 100 millions de requins qui sont sortis des océans. En fait, les trois quarts des espèces sont aujourd'hui menacées d'extinction.