irrigation [irigasjɔ̃] 

nom féminin

(lat. irrigatio)

  1. Apport d'eau sur un terrain cultivé ou une prairie en vue de compenser l'insuffisance des précipitations et de permettre le plein développement des plantes : Canaux d'irrigation.
  2. MÉDECINE Action de faire parvenir un liquide à une partie malade : Irrigation d'une plaie.
  3. PHYSIOLOGIE Apport du sang dans les tissus par les vaisseaux sanguins : L'irrigation du cerveau.

Dans le monde, les superficies irriguées représentent moins de 20 % des terres cultivées (alors que plus de la moitié des surfaces de la Terre reçoivent moins de 500 mm de précipitations annuelles, et que 75 % en reçoivent moins de 1 000 mm). L'Asie méridionale et orientale rassemble près des deux tiers des terres irriguées ; il s'agit le plus souvent d'une irrigation traditionnelle consacrée au riz. L'irrigation peut être réalisée à partir de l'eau de ruissellement, de cours d'eau, de nappes phréatiques ou de barrages.

L'irrigation par épandage des crues ou de l'eau de pluie est la forme la plus ancienne. L'irrigation par déversement, utilisée pour arroser les prairies, consiste à amener l'eau captée en amont des cours d'eau dans des rigoles qui suivent les courbes de niveau jusqu'aux champs. L'irrigation par submersion permet de recouvrir les planches de culture légèrement en pente d'une fine lame d'eau dont on récupère en aval de la parcelle la partie qui ne s'est pas infiltrée dans le sol.

L'irrigation par aspersion s'est beaucoup développée grâce à des conduites légères et à des systèmes perfectionnés de jets rotatifs.

Enfin, on utilise de plus en plus une irrigation localisée au pied des plantations dans les cultures en verger ou sous serre (système dit « du goutte-à-goutte »), grâce à des conduits de faible diamètre percés de petits orifices.