Succédant à son frère, Alexandre Ier, il se consacra à la défense de l'orthodoxie et de l'autocratie dans un esprit étroitement nationaliste. Il réprima la révolte polonaise de 1830-1831 et écrasa la révolution hongroise en 1849, ce qui lui valut le surnom de « gendarme de l'Europe ». Voulant en finir avec l'Empire ottoman (1853), il se heurta à la France et à la Grande-Bretagne, qui s'engagèrent contre la Russie dans la guerre de Crimée (1854).
— Nicolas II (Tsarskoïe Selo 1868 - Iekaterinbourg 1918), empereur de Russie (1894-1917), fils et successeur d'Alexandre III.
Avec son ministre Witte, il favorisa l'industrialisation du pays, renforça l'alliance franco-russe et engagea son pays dans la guerre contre le Japon (1904-1905), qui se termina par la défaite russe. Contraint d'accorder, lors de la révolution de 1905, le manifeste d'octobre promettant la réunion d'une assemblée (douma d'État), il refusa, avec son ministre Stolypine, de transformer la Russie en une véritable monarchie constitutionnelle. Ayant engagé son pays dans la Triple-Entente, il prit en 1915 le commandement suprême des armées et laissa son épouse, Alexandra Fedorovna, soumise à l'influence de Raspoutine, jouer un rôle croissant dans le gouvernement. L'insurrection de Petrograd l'obligea à abdiquer (mars 1917). Transféré à Iekaterinbourg, il y fut massacré avec sa famille (17 juill. 1918). Ses restes et ceux des siens ont été transférés à Saint-Pétersbourg en 1998 et, en 2000, il a été canonisé, avec sa famille et plusieurs centaines de « martyrs » de la période soviétique, par l'Église orthodoxe russe.