Nicaragua (nom masculin)

État de l'Amérique centrale, entre le Costa Rica et le Honduras ; 148 000 km2 ; 6 545 502 habitants (Nicaraguayens). CAPITALE Managua. LANGUE : espagnol. MONNAIE : córdoba oro.

GÉOGRAPHIE

Relativement vaste, encore peu peuplé, malgré un fort accroissement récent, le pays est formé de trois régions. La façade pacifique, étroite, regroupe plus de la moitié de la population ; les lacs y sont dominés par des volcans récents, et les terres fertiles portent des cultures commerciales (coton et café, princ.). Le centre du pays (alt. moyenne : 700 m), domaine de l'élevage extensif, a aussi quelques plantations caféières. Les plaines caraïbes, chaudes et humides, forestières, sont presque vides. L'agriculture (riz et maïs formant les bases vivrières) emploie environ un tiers de la population active et fournit la moitié des exportations. Le secteur industriel, en dehors de l'agroalimentaire, est peu développé. Le Nicaragua est l'un des États les plus pauvres de l'Amérique centrale.

HISTOIRE

1521. Le Nicaragua est reconnu par les Espagnols. Il est rattaché à la capitainerie générale du Guatemala, circonscription administrative d'Amérique centrale.

1821. Le pays accède à l'indépendance.

Il s'intègre un temps au Mexique (1822-1823), puis aux Provinces-Unies d'Amérique centrale (1826-1838) et devient une république (1838). Le XIXe s. est marqué par les luttes entre conservateurs et libéraux et par la rivalité entre intérêts anglais et américains. Les Américains occupent le pays de 1912 à 1933, puis favorisent, face à la guérilla de Sandino, l'arrivée au pouvoir du chef de la garde nationale.

1936-1956. Somoza dirige le pays au profit de l'oligarchie locale et des intérêts américains.

Il est assassiné, mais le « clan Somoza » reste au pouvoir.

1979. Un soulèvement populaire conduit par le Front sandiniste abat la dictature de Somoza et établit un régime de tendance socialiste, soutenu par Cuba. Des commandos contre-révolutionnaires (contras), appuyés par les États-Unis, menacent le pays sur ses frontières.

1984. Le sandiniste Daniel Ortega est élu à la présidence de la République.

1987 et 1989. Le Nicaragua signe avec les États voisins des accords visant à rétablir la paix dans la région.

1990. La candidate de l'opposition, Violeta Chamorro, est élue à la présidence de la République. Elle met en œuvre une politique de réconciliation nationale vis-à-vis des sandinistes.

1996. Le libéral Arnoldo Alemán devient président.

2002. Le libéral Enrique Bolaños lui succède.

2006. Daniel Ortega est de nouveau élu à la tête du pays (réélu en 2011 et 2016). Le Nicaragua se rapproche des gouvernements de gauche du Venezuela, de Cuba et de la Bolivie.

Depuis 2018. Une réforme des retraites controversée entraîne un grand mouvement de contestation ; la répression est sévère, et les négociations entre gouvernement et opposition s'enlisent. En 2021, Daniel Ortega est réélu pour un quatrième mandat consécutif, les principaux opposants ayant été arrêtés.