Il a écrit des pièces de théâtre et des romans (la Nausée, 1938 ; le Mur, 1939 ; les Mouches, 1943 ; Huis clos, 1944). Marquée par la phénoménologie et par Heidegger, la philosophie sartrienne connaît trois phases, dont la première serait « phénoménologique », la seconde « existentialiste » et la troisième « phénoméno-marxiste ». À la première se rattachent Esquisse d'une théorie des émotions (1939), l'Imagination (1936), l'Imaginaire (1940). La seconde phase est celle où la liberté est placée comme le fondement de l'« être-au-monde », l'homme (l'Être et le Néant, 1943). La troisième préconise l'engagement comme le seul comportement authentique de l'homme (Critique de la raison dialectique, 1960-1985). Sartre a également écrit des essais (Situations, 1947-1976), un récit autobiographique (les Mots, 1964), une étude sur Flaubert (l'Idiot de la famille, 1971-1972). Toute sa vie, ses choix littéraires et politiques ont été pris aux côtés de Simone de Beauvoir. En 1964, il refusa le prix Nobel de littérature. Après sa mort ont paru notamment Cahiers pour une morale (1983), Carnets de la drôle de guerre (1983) et Vérité et Existence (1989).