Le premier satellite artificiel de la Terre, Spoutnik 1, a été lancé le 4 oct. 1957 par l'URSS. Depuis, des satellites artificiels ont été placés en orbite autour d'autres astres du Système solaire : le Soleil lui-même (premier engin satellisé : Luna 1, en 1959), la Lune (Luna 10, 1966), Mars (Mariner 9, 1971) ; Vénus (Venera 9, 1975), Mercure (Messenger, 2004) et une comète (Rosetta, 2004).

L'orbite et ses caractéristiques.

La trajectoire balistique d'un satellite est appelée l'orbite. C'est une ellipse, définie par plusieurs paramètres : périastre et apoastre (périgée et apogée dans le cas d'un satellite de la Terre), demi-grand axe, inclinaison du plan de l'orbite, période de révolution. La vitesse minimale qu'il faut communiquer à un corps pour le satelliser autour de la Terre, au départ du sol, est voisine de 7,9 km/s (première vitesse cosmique). Pratiquement, aucune satellisation n'est possible à moins de 130 km d'altitude, car le frottement de l'air provoque alors une retombée rapide du satellite.

L'orbite à 35 800 km d'altitude joue un rôle particulier : sa période de 23 h 56 min est égale à la période de rotation de la Terre, et on la qualifie de géosynchrone. Si son plan est en outre confondu avec celui de l'équateur, un satellite y paraît immobile à un observateur terrestre : on le qualifie alors de géostationnaire. C'est le cas de la plupart des satellites de télécommunications.

Une autre orbite particulière est l'orbite héliosynchrone, qui conserve une position fixe dans l'espace par rapport au Soleil. Elle est utilisée par les satellites d'observation de la Terre, dont les passages à l'aplomb d'un point donné de la planète s'effectuent ainsi toujours à la même heure locale, donc dans des conditions d'éclairement identiques.

Les types de satellites.

Les satellites connaissent des applications très variées. Dans le domaine militaire, ils sont utilisés pour la reconnaissance photographique, la surveillance, la détection de missiles adverses ou d'explosions nucléaires, le guidage de missiles et les communications. Dans le domaine civil, on les emploie à des fins scientifiques (astronomie, géodésie, météorologie, télédétection des ressources terrestres) ou commerciales (télécommunications, télédiffusion directe, géolocalisation).

Seuls les satellites en orbite basse retombent rapidement et se désagrègent dans l'atmosphère. À terme, la prolifération des objets spatiaux autour de la Terre pourrait devenir préoccupante.