Son père, qui, lors de l'embarquement pour Troie, avait encouru la colère d'Artémis, devait la sacrifier à la déesse. Selon la version la plus simple, celle-ci substitua à la victime une biche et transporta Iphigénie en Tauride, où elle fit d'elle sa prêtresse. Cette légende a fourni à Euripide le thème de deux tragédies : Iphigénie à Aulis, Iphigénie en Tauride ; c'est de la première que s'est inspiré Racine dans son Iphigénie en Aulide (1674). Au XVIIIe s., Gluck a écrit la musique d'une Iphigénie en Aulide (1774), tragédie lyrique (paroles de Du Roullet), et d'une Iphigénie en Tauride (1779) [paroles de Guillard]. Goethe a donné une tragédie classique intitulée Iphigénie en Tauride (1779-1787).