Aristote fut son précepteur et il apprit l'art militaire dans des campagnes contre les Thraces et les Illyriens et participa à la bataille de Chéronée. Il succéda en 336 à son père, assassiné, dont il reprit les projets de conquête asiatique. Au début de 334 av. J.-C., il franchit l'Hellespont (les Dardanelles). L'armée de Darios III, très supérieure en nombre, attendait les Macédoniens sur les bords du Granique, petit fleuve côtier de Phrygie. C'est là qu'Alexandre remporta sa première victoire en Asie (printemps de 334), se rendant maître de l'Asie Mineure. Au printemps de 333, ayant franchi les montagnes de Cilicie, il écrasa dans la plaine d'Issos l'armée perse. Alexandre, se refusant à toute négociation, poursuivit son plan d'encerclement méthodique de la Méditerranée orientale. Il soumit le littoral syrien (prise de Tyr et de Gaza en 332) et pénétra en Égypte, pays qui, supportant mal le joug des Perses, l'accueillit en libérateur. Au printemps de 331, il quitta l'Égypte après avoir fondé Alexandrie, traversa le Tigre et l'Euphrate, au-delà duquel Darios III avait concentré toutes ses troupes. La bataille décisive eut lieu entre Gaugamèles et Arbèles, en oct. 331, et marqua la fin du pouvoir et de la dynastie des Achéménides. Il s'empara de Babylone et de Suse, brûla Parsa (Persépolis) et atteignit l'Indus. Mais, son armée étant épuisée, il revint à Suse (324), où il réorganisa son empire en s'efforçant de fondre les civilisations grecque et perse. Cependant, cet empire qu'il avait créé et que seule maintenait sa puissante personnalité, ne lui survécut pas et fut, aussitôt après sa mort (juin 323), partagé entre ses généraux (diadoques), qui donnèrent leur nom aux différentes dynasties qu'ils créèrent (Lagides, Séleucides, etc.).