nom féminin
(lat. pyramis, -idis, du gr.)
Égypte.
Ce monument funéraire était, à l'origine, exclusivement réservé au pharaon, dont il abritait la dépouille ; par sa forme, il symbolisait l'escalier menant le pharaon vers Rê, le dieu Soleil. Parfaite dans sa rigueur géométrique à Gizeh (pyramides de Kheops, Khephren et Mykerinus), la pyramide évoque avec gigantisme (146,60 m de haut à l'origine pour celle de Kheops) la pétrification des rayons bénéfiques du soleil. Ses dimensions deviennent plus modestes (à partir de la Ve dynastie) au profit du développement du temple funéraire (tombeau de Montouhotep à Deir el-Bahari), puis la pyramide se réduit pour surmonter un obélisque (pyramidion) ; c'est enfin, à Thèbes, le cadre naturel en pyramide de la montagne qui abrite les sépultures dans la Vallée des Rois, dans celle des Reines ou celle des Nobles.
Parfaitement orientée (au moyen de repères astronomiques) et édifiée pendant l'Ancien Empire en matériaux nobles (calcaire appareillé, revêtement de granite, etc.), la pyramide était toujours le point culminant d'un complexe funéraire monumental. Sous la pyramide même, un réseau de galeries et de chambres profondément creusées abrite les sépultures du pharaon et de sa famille ainsi que de nombreuses offrandes. Saqqarah marque, avec les impressionnants degrés recouvrant le mastaba originel, le départ d'une constante évolution qui aboutit à la perfection de Gizeh.
Monde préhispanique.
Les pyramides présentent une succession de degrés et forment le support d'un temple auquel on accède par des escaliers droits taillés sur les faces du monument. Chez les Mayas, elles revêtaient un caractère funéraire. Parmi les principales pyramides préhispaniques, citons : Teotihuacán, Tikal, Palenque, Uxmal, Tula, Chichén Itzá, Tenochtitlán, etc. Plus rares en Amérique du Sud, on les rencontre cependant dans la culture Mochica.