Dirigée contre le cardinal Mazarin, impopulaire en raison de sa politique fiscale et centralisatrice, la Fronde connut deux phases. La première, dite Fronde parlementaire (1648-1649), fut marquée par l'arrestation de Broussel, membre du parlement de Paris, l'édification de barricades dans la capitale et la retraite de la Cour à Saint-Germain. Malgré l'appui d'une partie de la noblesse (prince de Conti), le parlement, inquiet de l'agitation populaire, fut contraint par l'armée de Condé de signer la paix. La seconde, dite Fronde des princes, fut déclenchée par l'arrestation de Condé et de Conti, dont les ambitions menaçaient le gouvernement. La haute noblesse souleva la province et, soutenue par l'Espagne, engagea une véritable campagne contre les troupes royales. Appuyés par les parlementaires, les princes obtinrent l'exil temporaire de Mazarin. Mais de profondes dissensions (notamm. le ralliement de Turenne à Louis XIV) affaiblirent les rebelles et Condé dut abandonner Paris, dont il s'était rendu maître. La royauté et la position de Mazarin sortirent renforcées de cette période troublée.