nom masculin
(it. futurismo, de futuro, futur)
Mouvement littéraire et artistique du début du XXe s., qui rejette la tradition esthétique et exalte le monde moderne, en partic. la civilisation urbaine et son dynamisme.
Né en 1909 avec le premier Manifeste du futurisme, du poète Marinetti, ce mouvement va donner, à partir de l'Italie, une impulsion décisive à l'art du XXe s. (et particulièrement à l'avant-garde russe, illustrée par Maïakovski et le « cubo-futurisme » de Malevitch). Il exalte la vitesse, la machine, le dynamisme de la vie moderne, avec l'« amour du danger », l'agressivité et la violence qui s'y rattachent. Les nombreuses manifestations futuristes, expositions ou manifestes, créent des scandales. Le Manifeste des peintres futuristes, de 1910, est signé, entre autres, par Boccioni, Giacomo Balla, Carlo Carrà, Gino Severini. Ces artistes, à la recherche de la « sensation dynamique » et des « lignes-forces », adoptent la technique divisionniste et une géométrisation inspirée du cubisme ; l'architecte Antonio Sant'Elia conçoit les plans de sa Città Nuova (1914) en fonction du mouvement et de la circulation.
Produit de l'essor de l'Italie au début du XXe siècle, le futurisme en a les contradictions, qu'il tente de dépasser dans son adhésion au fascisme. Un « second futurisme » (1918-1930) apporte un certain renouveau avec, notamment, les peintres Enrico Prampolini et Fortunato Depero.