concile [kɔ̃sil] 

nom masculin

(lat. concilium, assemblée)

CATHOLICISME Assemblée régulière d'évêques et de théologiens, qui décident des questions de doctrine ou de discipline ecclésiastiques.

Le concile est une assemblée générale propre au catholicisme dans laquelle des évêques et des théologiens convoqués par le pape débattent de questions doctrinales ou institutionnelles ; d'autres groupes religieux, tel le bouddhisme surtout à ses débuts, ont tenu des conciles ; les Églises orientales donnent de préférence à de telles assemblées le nom de synode.

C'est au IVe s., lorsque le christianisme est reconnu à travers tout l'Empire romain par Constantin, que se fait sentir la nécessité de décisions prises par l'Église tout entière pour éviter les déviations en matière de doctrine ou de discipline. Se réunissent alors des assemblées d'évêques et de théologiens représentatifs de toute la communauté chrétienne, qui sont appelées conciles généraux ou œcuméniques, et qui se distinguent des conciles nationaux ou provinciaux, lesquels ont une audience restreinte et ne peuvent légiférer en matière de foi.

Les conciles œcuméniques.

L'Église catholique reconnaît vingt et un conciles œcuméniques qui jalonnent son histoire et peuvent être ainsi répartis :

– les conciles de l'Antiquité (IVe-IXe s.), les plus importants, surtout les quatre premiers, qui établissent les dogmes fondamentaux du christianisme : Nicée (325), Constantinople I (381), Éphèse (431), Chalcédoine (451), Constantinople II (553), Constantinople III (680-681), Nicée II (787), Constantinople IV (869-870) ;

– les conciles médiévaux (XIIe-XIVe s.) : Latran I (1123), Latran II (1139), Latran III (1179), Latran IV (1215), Lyon I (1245), Lyon II (1274), Vienne (1311-1312) ;

– les conciles unitaires (XVe s.) : Constance (1414-1418), Bâle (1431-1442) ;

– les conciles modernes : Latran V (1512-1527), Trente (1545-1563), Vatican I (1869-1870), Vatican II (1962-1965).

Les Églises orientales ne reconnaissent que les sept premiers conciles œcuméniques, auxquels elles ajoutent le synode de Constantinople de 692, dit « concile in Trullo ».

Les protestants rejettent l'autorité des conciles en matière de foi.