Successeur de Grégoire XVI, il adopte dans ses États des mesures libérales qui le rendent populaire. Mais, lors du mouvement révolutionnaire de 1848, il refuse de participer à la guerre contre l'Autriche, ce qui provoque à Rome des troubles graves. Il se réfugie à Gaète, qui dépend du royaume de Naples, tandis qu'est proclamée la République romaine. Il est rétabli dans son pouvoir temporel par les troupes françaises (1849-1850). Dominé par son secrétaire d'État, le cardinal Antonelli, il apparaît désormais comme le défenseur de l'ordre et de la religion face à la révolution, au libéralisme, au laïcisme, au socialisme. En 1864, il publie un Syllabus en annexe d'une encyclique (Quanta cura) par lequel il condamne solennellement les idées modernes. En 1870, l'entrée des Piémontais à Rome enlève à la papauté son pouvoir temporel. Pie IX, qui avait proclamé en 1854 le dogme de l'Immaculée Conception, a vu néanmoins grandir son autorité spirituelle, notamment avec le premier concile du Vatican (1870), qui en vint à définir l'infaillibilité pontificale.
