Le terme d'« armement » recouvre aujourd'hui un ensemble de matériels de plus en plus diversifiés. Sur terre, à côté des armes à feu classiques, des matériels terrestres motorisés (transport, génie) et mécanisés (blindés), se sont développés les sytèmes d'armes autopropulsées (roquettes, missiles). Sur mer, les navires de surface et les sous-marins, avec leur appui aérien (porte-aéronefs), voient se renforcer les matériels aéroportés et amphibies. Enfin, l'arme aérienne (avions et hélicoptères) joue désormais un rôle primordial, comme l'a montré en 1990-1991 la guerre du Golfe. Parallèlement, les moyens de transmission et de détection électroniques se développent (radio, radar, sonar). Depuis 1945, les armes nucléaires stratégiques et tactiques ont une place essentielle dans l'équilibre planétaire, tandis que les moyens d'agression chimiques et biologiques représentent une menace de plus en plus réelle. Née au début du XX^e s., la course quantitative aux armements cède le pas aujourd'hui à une compétition scientifique et technique. Ainsi, les missiles actuels (missiles de croisière) sont autopropulsés, guidés par satellite et atteignent leurs cibles situées à plusieurs centaines de kilomètres avec une précision de quelques mètres. Les drones, petits avions télécommandés sans pilote, sont utilisés pour la reconnaissance tactique et peuvent être équipés d'armes sophistiquées.