On distingue plusieurs secteurs de l'anthropologie.

L'anthropologie physique.

Elle étudie la variation et la diversité biologiques des êtres humains et des populations à la surface de la Terre et au cours du temps. Elle tente de préciser la part que jouent dans ces différences la diversité génétique et l'influence du milieu sur l'expression des gènes (phénotype). Elle s'attache à déceler les multiples interactions entre le biologique et le culturel, et entre les communautés humaines (sous l'angle biologique) et leur environnement. Elle tente d'expliquer la diversité génétique des individus et des populations sur la base des mécanismes proposés par la génétique des populations.

L'anthropologie culturelle.

Elle étudie les cultures (ensemble de modes de pensée, croyances, comportements, etc.) des groupes humains formant les populations et les sociétés, ainsi que leurs variations, leurs différences et leurs similitudes. Domaine de l'anthropologie, l'anthropologie culturelle connaît ses premiers développements à la fin du XIX^e s., avec les travaux de Boas. Elle insiste sur l'aspect spécifique du développement de chaque culture. Ce sont surtout les disciples de Boas (Margaret Mead) qui lui ont donné toute sa consistance théorique. Ils ont mis en évidence l'importance décisive de la culture sur la formation de la personnalité. L'anthropologie culturelle a montré que l'appréciation des comportements « normaux » et « pathologiques » varie selon les cultures. Dans une autre perspective, Lévi-Strauss a eu recours à une méthode, dite « structuraliste », mettant en relation les faits culturels entre eux, par exemple les mythes et les comportements alimentaires.