nom féminin
L'humanité tire essentiellement son alimentation des produits de l'agriculture mais aussi de la pêche et de l'aquaculture, et même, pour une très faible part, de la chasse et de la cueillette.
Les besoins alimentaires.
Les besoins nutritionnels varient en fonction de l'âge (les enfants en phase de croissance ont des besoins énergétiques élevés), du sexe (les hommes dépensent plus de calories que les femmes) et de l'activité physique (un sportif de haut niveau a des besoins très supérieurs à une personne sédentaire). Par exemple, les apports nécessaires à un jeune adulte de 70 kg vont d'env. 2 200 kcal par jour sans activité physique à 3 200 kcal pour une activité physique intense ; chez une femme de 60 kg, ils s'étalent entre 1 800 et 2 400 kcal. Chez les adolescents, les besoins sont très variables en fonction des phases de croissance ; ils peuvent atteindre 2 500 kcal chez la fille et 3 000 kcal chez le garçon.
L'organisme a besoin de trois grands types d'apports :
- les aliments bâtisseurs, qui servent à construire et entretenir les cellules, les tissus et les organes : les protéines (protides) et des matières grasses (lipides) ;
- les aliments énergétiques, qui fournissent de l'énergie pour le métabolisme de base et les activités quotidiennes (marcher, courir, réfléchir…) : les sucres (glucides) et les lipides ;
- les aliments fonctionnels, qui servent à faire fonctionner l'organisme : les vitamines, les minéraux et les fibres.
L'eau est également indispensable : env. 2 l par jour (dont l'eau des aliments, le thé, les jus de fruits, etc.).
Les groupes d'aliments.
L'alimentation doit renfermer 50 à 60 % de glucides, 30 à 35 % de lipides et 10 à 15 % de protéines, ainsi que des minéraux et des vitamines. Les légumes secs, la viande, le poisson, les œufs, les produits laitiers sont riches en protéines. Les produits laitiers renferment en outre des vitamines A, B et D, du calcium et des glucides (lactose). Les fruits et les légumes frais sont très riches en fibres, eau, en sels minéraux et en vitamines (surtout en vitamine C). Les huiles végétales, les graisses animales et le beurre ne renferment presque que des lipides. Les céréales et leurs dérivés (pain, biscuits, farine, pâtes alimentaires, etc.) sont des sources de glucides, sous la forme de sucres lents. Les aliments sucrés (sucre, miel, confiture, chocolat, sirops, etc.) sont des sucres rapides.
Carences alimentaires.
Quand les apports alimentaires ne sont pas adaptés aux besoins, on parle de malnutrition : on peut être suralimenté (trop manger), sous-alimenté (ne pas manger à sa faim), dénutri (manquer des nutriments indispensables).
Lorsque certains éléments indispensables sont apportés en quantité trop faible, on parle de carence. La carence en protides et en graisses entraîne amaigrissement et fatigue. Chez le nourrisson, une grave maladie, le kwashiorkor, est causée par la carence en protéines animales au moment du sevrage. La carence en fer provoque une anémie, la carence en vitamine D, le rachitisme. Les carences en vitamines sont à l'origine de maladies graves (scorbut, pellagre, béribéri...), mais qui guérissent lorsque l'on administre la vitamine manquante.
Troubles du comportement alimentaire.
Le comportement alimentaire ne relève pas seulement des besoins physiologiques, mais a d'importantes composantes affectives et sociales. Il peut être affecté par des troubles divers, dans l'excès ou dans la privation, qui ont de graves conséquences pour la santé. La boulimie, notamm., pousse à consommer des aliments en excès, tandis que l'anorexie mentale se manifeste par une réduction volontaire et trop importante des apports alimentaires.
Inégalités alimentaires.
Résultat des inégalités de revenu entre pays et entre catégories sociales, de très grandes différences de niveau alimentaire existent dans le monde. Aux habitants des pays riches bénéficiant d'une alimentation dépassant leurs besoins s'opposent les populations insuffisamment ou mal nourries des pays pauvres. Les premiers peuvent se procurer une alimentation diversifiée, à forte teneur en protéines, tandis que les secondes sont soumises à une alimentation très peu variée à base de plantes vivrières (manioc, par exemple) et à forte teneur en glucides.
Différences culturelles.
Les différences dans l'alimentation ne sont pas seulement dues aux revenus : la géographie, la religion, la culture interviennent également. C'est ainsi que le riz est l'aliment de base de l'Asie des moussons, tandis que le blé joue un rôle fondamental en Europe ; que la viande de porc est interdite par l'islam et le judaïsme ; que les pâtes alimentaires ont été d'abord caractéristiques de la gastronomie italienne, alors que le couscous, préparé aussi à partir du blé dur, est l'apanage de la gastronomie d'Afrique du Nord.