Tibet

Région autonome de l'ouest de la Chine, au nord de l'Himalaya ; 1 221 000 km2 ; 3 240 000 habitants (Tibétains). CAPITALE Lhassa.

GÉOGRAPHIE

Aux trois quarts situé à plus de 3 500 m d'altitude, entouré de hautes chaînes (Kunlun, Alpes du Sichuan, Pamir, Karakorum et surtout Himalaya), le Tibet a un climat souvent rude, adouci seulement dans les hautes vallées orientales (Salouen, Mékong et Yangzi Jiang) et dans le Sud (la haute vallée du Brahmapoutre, où, à proximité, Lhassa a une température moyenne proche de 0 °C en janv.). Dans les vallées se concentrent les hommes et les cultures, le haut Tibet étant le domaine de l'élevage transhumant (mouton, yack). Longtemps isolé, le Tibet est aujourd'hui relié par la route au Sichuan, au Qinghai et au Xinjiang. Depuis 1950, en effet, Pékin tente « d'intégrer » le Tibet à la Chine.

HISTOIRE

Le Tibet constitue un État unifié à partir du VIIe s. Le roi Srong-btsan-Sgam-po lui donne une organisation centralisée et fonde Lhassa. Des sectes lamaïques y sont organisées après l'arrivée du bouddhiste indien Atisha à Lhassa (1042).

En 1207, le pays se soumet aux Mongols. Aux XVe-XVIe s., l'Église tibétaine est organisée sous l'autorité du dalaï-lama, et du panchen-lama, supérieur du monastère de Tashilhunpo et seconde autorité religieuse du Tibet. En 1642, le dalaï-lama recouvre le pouvoir temporel et instaure un régime théocratique. Mais, en 1751, les empereurs Qing établissent la domination de la Chine sur le pays. Les Tibétains chassent les Chinois en 1912 avec l'aide des Britanniques, mais le Tibet est occupé par la République populaire de Chine en 1950 et le dalaï-lama doit partir en exil en 1959. Le Tibet devient une région autonome en 1965. L'installation de nombreux colons chinois réduit les Tibétains à n'être plus qu'une minorité dans leur propre pays. La résistance tibétaine reste vive (jacquerie de 1970 ; émeutes répétées, particulièrement en 1987, 1989 et 2008). En 2011, le dalaï-lama se retire de la politique active.