Brillant professeur, son union avec Héloïse, nièce du chanoine Fulbert, lui vaut d'être émasculé sur l'ordre de ce dernier. Cet épisode dramatique n'interrompt pas sa carrière. Il s'engage dans la querelle des universaux, et soutient la thèse nominaliste. Il affirme que les principes de la raison s'appliquent aux principes de la foi. Il fonde pour Héloïse un monastère au Paraclet (1129) : de là date une admirable correspondance entre les deux époux. Mais il est vivement attaqué pour ses thèses rationalistes par Bernard de Clairvaux et condamné au concile de Sens (1140). Il se soumet et meurt dans la paix de l'Église.