Bande de terre étroite parcourue par le Jourdain, le pays était divisé au temps des Hébreux en royaumes de Juda et d'Israël. (→ Hébreux.) Au IVe s., après la conversion de Constantin, la Palestine devient pour les chrétiens la Terre sainte.
634-640. La conquête arabe arrache la région aux Byzantins et l'intègre à l'Empire musulman.
1099. Les croisés fondent le royaume latin de Jérusalem.
1291. Les Mamelouks d'Égypte s'emparent des dernières possessions latines et dominent le pays jusqu'à la conquête ottomane.
1516. L'Empire ottoman établit pour quatre siècles sa domination sur la région.
1918-1919. La Grande-Bretagne occupe le pays.
En 1918, la Palestine est enlevée à la Turquie, puis placée par la SDN sous mandat britannique (1922), lequel stipule l'établissement dans la région d'un foyer national juif, conformément à la déclaration Balfour de nov. 1917. Mais, de 1935 à 1939, les Arabes, craignant d'être submergés par l'immigration juive, se révoltent à plusieurs reprises contre les Britanniques. Le refus britannique d'accepter les recommandations du congrès sioniste de New York (1942) – préconisant la fondation d'un État juif –, la création de la Ligue arabe (1945) et l'organisation d'une immigration juive clandestine provoquent l'action terroriste de groupes juifs contre l'administration britannique.
1947. L'ONU décide le partage de la Palestine entre un État juif et un État arabe, partage rejeté par les Arabes.
1948. L'État d'Israël est proclamé.
Les pays arabes interviennent aussitôt militairement. Après leur échec (1949), la Palestine est divisée en trois secteurs, attribués à l'Égypte, à la Jordanie et à Israël.
1967. La Cisjordanie et la bande de Gaza sont occupées par Israël à la suite de la troisième guerre israélo-arabe.
À partir de déc. 1987, cette occupation, doublée d'une colonisation, se heurte à un important soulèvement populaire palestinien (Intifada).
1988. Le roi Husayn rompt (juill.) les liens administratifs entre la Jordanie et la Cisjordanie, faisant de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) le représentant unique et légitime du peuple palestinien. En nov., l'OLP proclame la création d'un État indépendant « en Palestine ».
1993. L'accord de Washington entérine la reconnaissance mutuelle de l'OLP et d'Israël, et prévoit un régime d'autonomie des territoires occupés.
1995. L'autonomie mise en place est étendue aux principales villes arabes de Cisjordanie.
1996. Les premières élections palestiniennes portent Y. Arafat à la présidence du Conseil de l'autonomie palestinienne. Le raidissement de la politique israélienne entraîne un blocage du processus de paix.
1999. Les négociations israélo-palestiniennes reprennent.
2000. Après l'échec d'une tentative de compromis sur le statut définitif des territoires palestiniens (sommet de Camp David, juill.), Israéliens et Palestiniens en reviennent à une logique d'affrontement (début d'une « nouvelle Intifada » en sept.).
2003. Un poste de Premier ministre de l'Autorité nationale palestinienne est créé, dont le premier titulaire est Mahmud Abbas. Nouvelle initiative de paix (la « feuille de route »).
2004. Mort de Y. Arafat. M. Abbas lui succède à la tête de l'OLP.
2005. M. Abbas est élu à la présidence de l'Autorité nationale palestinienne (janv.). Israël décide unilatéralement de se retirer de la bande de Gaza.
2006. La large victoire des islamistes du Hamas aux élections législatives (janv.) est suivie de sanctions économiques qui touchent de plein fouet la population palestinienne. Par ailleurs, des affrontements meurtriers opposent les militants du Hamas à ceux du Fatah, le parti de M. Abbas.
2007. Le Hamas prend par les armes le contrôle de la bande de Gaza (juin). M. Abbas, soutenu par la communauté internationale, nomme un nouveau gouvernement, dont l'autorité réelle se limite à la Cisjordanie. Sous l'égide des États-Unis, la conférence d'Annapolis (Maryland, nov.) tente de relancer le processus de paix israélo-palestinien.
Déc. 2008-janv. 2009. L'offensive militaire d'Israël dans la bande de Gaza, en riposte à des tirs de roquettes sur son territoire, génère un nouveau paroxysme de tension.
2012. L'Assemblée générale des Nations unies accorde à la Palestine (admise à l'Unesco en 2011) le statut d'État observateur non membre auprès de l'ONU
2014-2017. Toujours divisée entre le Fatah et le Hamas, la Palestine connaît de nouvelles tensions qui, prenant une dimension de plus en plus religieuse, se focalisent à Jérusalem sur le statut de l'esplanade des Mosquées (ou mont du Temple).