GÉOGRAPHIE
L'île, plus vaste que la France, présente un littoral de 5 000 km. Elle est parcourue par un ensemble de hautes terres qui s'élèvent abruptement au-dessus de la plaine orientale et s'abaissent plus doucement vers la côte ouest, où aboutissent les principaux fleuves. Le climat tropical se nuance en fonction de l'altitude et de la situation par rapport aux alizés : la côte est, au vent, est très arrosée et la côte ouest, sous le vent, l'est beaucoup moins. La population a été constituée par vagues successives (asiatique, africaine, arabe, chinoise) ; elle a un taux de croissance élevé, qui handicape le développement économique.
L'agriculture occupe environ 69 % des Malgaches, les terres cultivées ne représentant toutefois que 5 % de la superficie de l'île. Le riz, base de l'alimentation, vient en premier, mais sa production demeure insuffisante. Parmi les cultures commerciales, la vanille reste en tête des exportations agricoles. Le troupeau bovin est important, mais doit être amélioré en qualité. La pêche se développe. Outre le nickel et le cobalt, principales ressources minières, l'exploitation des réserves de pétrole a été lancée. Le secteur industriel est dominé par la confection. Fortement endetté, avec une balance commerciale déficitaire et dans un contexte social agité, le pays s'efforce de réintégrer les circuits économiques régionaux (renforcement des liens avec l'Afrique du Sud) et internationaux.
HISTOIRE
La population de l'île est issue d'un mélange de Négro-Africains et de Polynésiens. Dès le XIIe s., des commerçants arabes s'installent sur les côtes de l'île.
1500. Les Portugais sont les premiers Européens à découvrir l'île.
1643. Fondation de Fort-Dauphin par les Français, qui l'abandonnent dès 1674. L'île est alors divisée en royaumes à base tribale.
1787. Le royaume Imerina (capitale Antananarivo) unifie l'île à son profit.
1817. Les Britanniques confèrent à Radama Ier le titre de roi de Madagascar. Sous l'influence des missions catholiques et surtout protestantes, la christianisation et la scolarisation progressent.
1885. Un traité impose le protectorat de la France.
1895-1896. Une expédition militaire aboutit à la déchéance de la reine Ranavalona III et à l'annexion de l'île par la France.
1896-1905. Gallieni, gouverneur de l'île, travaille à sa pacification.
1947. Violente rébellion malgache, durement réprimée par la France.
1960. La République malgache, proclamée en 1958, obtient son indépendance.
Madagascar conserve avec la France des relations économiques et culturelles étroites, sous le gouvernement du président Tsiranana.
1972. Tsiranana se retire à la suite de troubles importants.
1975. Didier Ratsiraka devient président de la République. Après l'échec d'une expérience socialiste de plus de dix ans, le régime est confronté à une opposition croissante.
1993. Le leader de l'opposition, Albert Zafy, est élu président de la République.
1997. Vainqueur de l'élection présidentielle (déc. 1996) devant A. Zafy, D. Ratsiraka revient à la tête de l'État.
2001-2002. Les résultats contestés du premier tour de l'élection présidentielle opposant (déc. 2001) D. Ratsiraka à Marc Ravalomanana, maire d'Antananarivo, font basculer le pays dans l'anarchie. La crise prend fin avec l'investiture officielle de M. Ravalomanana à la tête de l'État (mai 2002) et l'exil de D. Ratsiraka (juill.).
2009. M. Ravalomanana (réélu en 2006) est chassé du pouvoir par le jeune maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina.
2013. Sous la pression internationale, de nouvelles élections sont organisées. Hery Rajaonarimampianina est élu président, mais la situation politique reste très instable.
2018. A. Rajoelina est élu à la tête de l'État (décembre), l'emportant au second tour face à M. Ravalomanana.