Fils de Louis VIII, il règne d'abord sous la régence de sa mère Blanche de Castille, qui tient tête aux vassaux révoltés et qui le marie à Marguerite de Provence (1234). À partir de 1242, il gouverne seul. À l'intérieur, ayant triomphé d'une nouvelle révolte des barons du Midi et de l'Ouest, il poursuit l'œuvre administrative centralisatrice de ses prédécesseurs et assure la supériorité de la justice royale sur celle des seigneurs, en systématisant la procédure d'enquête et en faisant prévaloir l'idée d'une justice d'appel. Il jette ainsi les bases du parlement et de la Cour des comptes. À l'extérieur, après avoir battu Henri III d'Angleterre à Taillebourg et à Saintes (1242), il met fin momentanément au conflit franco-anglais, en signant le traité de Paris (1259), par lequel Henri III se reconnaît vassal du roi de France, mais comme duc d'Aquitaine seulement. Un an auparavant, un compromis a été conclu avec le roi d'Aragon, au terme duquel la France renonce au Roussillon et à Barcelone. Partisan de la paix, il soutient timidement les entreprises italiennes de son frère Charles d'Anjou. Mais, prince chrétien, il n'hésite pas, en 1248, à se lancer dans la 7e croisade : ayant rassemblé une flotte à Aigues-Mortes, il s'embarque pour l'Égypte. Battu à Mansourah, fait prisonnier (1250), il n'est libéré qu'en échange d'une lourde rançon, après avoir passé quatre ans en Syrie. Le roi organise une nouvelle croisade en 1270. Mais, peu après le débarquement des croisés, en Afrique du Nord, il meurt d'une maladie épidémique sous les murs de Tunis.
En dehors du royaume, la réputation de sagesse et de sainteté de Louis IX fut telle que de nombreux souverains d'Europe réclamèrent son arbitrage. Profondément pieux, Louis IX avait vécu dans la prière et le jeûne, et il fut canonisé dès 1297 par Boniface VIII.