Fils de Louis-Philippe d'Orléans, dit Philippe Égalité, et de Louise-Marie de Bourbon-Penthièvre, le duc de Chartres grandit dans un milieu cosmopolite gagné aux idées libérales. Membre du club des Jacobins, il prend part aux combats de Valmy et de Jemmapes (1792), puis se réfugie à l'étranger en 1793. Il y épouse en 1809 Marie-Amélie de Bourbon des Deux-Siciles. Rentré en France sous Louis XVIII, il est proclamé lieutenant général du royaume lors de la révolution de 1830, puis roi des Français (7/9 août) après la révision de la Charte. Il est dès lors le souverain de la monarchie de Juillet. Il confie tout d'abord le pouvoir aux hommes du « mouvement » (1831-1832), c'est-à-dire aux partisans des réformes, puis il fait appel aux chefs du parti de la « résistance » (1832-1836), partisans du maintien de l'ordre établi. Après une succession de dix ministères, il trouve enfin en 1840 un homme de confiance, Guizot, et lui laisse pendant huit ans mener une politique autoritaire. Lors de la révolution de 1848, Louis-Philippe abdique (févr.) et se réfugie en Angleterre.