À dix-huit ans, il invente une machine arithmétique. Jusqu'en 1652, il se livre à de nombreux travaux sur la pression atmosphérique et l'équilibre des liquides, la presse hydraulique, la géométrie et l'analyse combinatoire. Avec Fermat, il crée le calcul des probabilités. Dès 1646, Pascal est en relation avec les jansénistes. Le 23 nov. 1654, Pascal connaît une nuit d'extase mystique, à la suite de laquelle il décide de consacrer sa vie à la foi et la piété. Il prend alors le parti des jansénistes. Dans les Provinciales (1656-1657), il attaque leurs adversaires, les jésuites. Il meurt avant d'avoir achevé une Apologie de la religion chrétienne, dont les fragments ont été publiés sous le titre de Pensées. L'angoisse pascalienne peut se comprendre comme le déchirement d'un être profondément chrétien face au progrès irrésistible du savoir scientifique, dans le cadre d'un rationalisme qui risque de déboucher sur un monde sans Dieu. Pour Pascal, c'est là un scandale ; et c'est pourquoi il va tout faire pour casser cette perspective. En s'adressant à l'« honnête homme », il va chercher à l'émouvoir en lui montrant le vertige de la création, l'homme égaré entre les deux infinis, l'infiniment grand et l'infiniment petit. Ce désarroi métaphysique vers lequel Pascal pousse l'incroyant n'est pas pour l'acculer au désespoir, mais pour l'inciter à une recherche, car « nous connaissons la vérité non seulement par la raison, mais aussi par le cœur ». L'incroyant est ainsi amené par Pascal vers la joie du croyant.