Après des études d'archéologie, il voyage en Asie. À Canton, le spectacle de l'échec de la révolution communiste lui confirme la valeur absolue de l'action comme moyen d'assurer la dignité et la liberté humaines : ce thème va dominer son œuvre romanesque (les Conquérants, 1928 ; la Voie royale, 1930 ; la Condition humaine, 1933). Il s'engage comme aviateur lors de la guerre d'Espagne dans les rangs républicains, et ce combat lui inspire son roman l'Espoir (1937). Pendant la Seconde Guerre mondiale, il prend part à la Résistance, commande en 1944 la brigade Alsace-Lorraine et consigne sa double expérience de l'action et de la littérature dans les Noyers de l'Altenburg (1943). Après la guerre, il entreprend une carrière politique liée à celle du général de Gaulle et devient ministre de l'Information (1945-1946) puis des Affaires culturelles (1959-1969). Il abandonne la littérature romanesque pour s'attacher à l'étude comparative des formes de l'art (les Voix du silence, le Musée imaginaire de la sculpture mondiale, la Métamorphose des dieux) et réfléchir sur sa vie (Antimémoires, 1967). Ses cendres ont été transférées au Panthéon en 1996.