Son premier recueil lyrique (Méditations poétiques, 1820), d'inspiration spiritualiste et nostalgique, lui assura une immense célébrité, et la jeune génération romantique le salua comme son maître. Mais son ambition allait à une carrière diplomatique, qu'il abandonna à l'avènement de Louis-Philippe. Il revint à la poésie avec les Harmonies poétiques et religieuses (1830) et voyagea en Orient. Après la mort de sa fille Julia, il écrivit Jocelyn (1836), journal en vers d'un prêtre, qui devait être le dernier poème d'une vaste épopée philosophique dont le début, la Chute d'un ange, a été écrit en 1838. Ayant mis son talent au service des idées libérales (Histoire des Girondins, 1847), il devint membre du Gouvernement provisoire et ministre des Affaires étrangères en 1848. Il défendit le drapeau tricolore contre le drapeau rouge (le drapeau révolutionnaire), mais perdit de son influence après les journées de juin. Candidat malheureux aux élections présidentielles, il n'écrivit plus que des récits autobiographiques (Confidences, 1849 ; Graziella, 1852).
