Afrique

Continent couvrant 30 310 000 km2 et comptant 1 250 000 000 habitants

GÉOGRAPHIE

Traversée presque en son milieu par l'équateur, mais s'étendant pour plus des deux tiers dans l'hémisphère Nord, l'Afrique est un continent chaud.

La chaleur est naturellement liée à la situation en latitude. Les températures moyennes annuelles entre les tropiques et au-delà dans l'hémisphère Nord avoisinent 20 à 25 °C et l'amplitude saisonnière est faible, augmentant toutefois avec la latitude. Cette chaleur constante s'accompagne ou non de pluies : de part et d'autre des tropiques, zones désertiques (moins de 200 et souvent de 100 mm de pluies) plus (Sahara) ou moins (Kalahari, Namib) vastes ; aux latitudes équatoriales, abondamment et constamment arrosées (plus de 1 500 mm par an), régions de forêt dense (cuvette du Congo essentiellement). Les transitions s'opèrent par l'apparition et l'allongement d'une saison sèche avec développement de la forêt sèche et claire, puis de la savane (de moins en moins arborée) et de la steppe. Seules les extrémités nord-ouest (Maghreb), nord-est (delta du Nil) et australe échappent au monde tropical, avec l'apparition locale (littoral nord-ouest surtout et région du Cap) du climat méditerranéen. La zonalité climatique est favorisée par la massivité du relief. De vastes dépressions, plus ou moins drainées par de grands fleuves (Niger, Tchad, Congo), sont séparées par des dorsales aplanies par une longue érosion, mais sont souvent isolées de l'océan par des bourrelets périphériques, limitant parfois d'étroites plaines côtières. Toutefois, en Afrique orientale, le socle a été affecté de grandes fractures (Rift Valley, jalonnée de lacs), accompagnées d'éruptions volcaniques (le Kilimandjaro, point culminant du continent, est un volcan).

Souvent appelée le « continent noir », l'Afrique n'est noire qu'en partie, puisque l'« Afrique blanche » au N. du Sahara compte (Égypte incluse) plus de 190 millions d'habitants. Le continent est surtout caractérisé par l'héritage de la colonisation. Il en résulte d'abord la mosaïque politique actuelle (54 États indépendants), ne tenant guère compte des ethnies, et expliquant la juxtaposition de pays de superficies, de poids démographiques et économiques très inégaux. La colonisation a aussi provoqué le développement de l'agriculture commerciale, des plantations (étendues aux dépens de cultures vivrières et, plus globalement, de la conservation des sols), et a été à la base de l'industrialisation, en premier lieu de l'exploitation du sous-sol.