(lat. pop. *essere, substitué au class. esse ; certaines formes remontent au lat. stare, se tenir debout)
- Exister, avoir une réalité : Je pense donc je suis. Il est indiscutable que cela est.
- (Aux temps composés). Aller : J'ai été en Allemagne, à Hambourg, la semaine dernière. Cette construction est correcte.
- Sert de copule entre le sujet (réel ou apparent) et son attribut : La neige est blanche. Il est important de guérir, que tu guérisses vite.
- Sert à indiquer le lieu, le moment, l'état, la situation, etc. : Elle est au Portugal (SYN. se trouver). La séance est à 3 heures (= a lieu) [SYN. commencer]. Nous sommes le 15 février. Il était dans la confidence (= au courant). Elle est avec des amis (SYN. se trouver). Être sans le sou (= manquer d'argent). Être pour, contre qqch.
- Suivi d'un participe passé, forme le passif des verbes transitifs, ainsi que les temps composés des pronominaux, de certains intransitifs et de certains impersonnels : Il sera pendu. Elle s'est promenée. Elles se sont succédé. Nous sommes venus. Il en est résulté que...
- En être à, être parvenu à un certain point, un certain résultat : Où en êtes-vous ? Il en est à demander l'aumône.
Être à qqn, appartenir à qqn : À qui est ce sac ?
Être de, être originaire de : Il est du Midi ;participer à : Être de la fête.
Être en, être vêtu de : Être en smoking.
Être sur qqch, s'occuper de qqch ; être concerné par qqch : Il paraît qu'elle est sur une bonne affaire.
Être (tout) à qqch, être absorbé par qqch, s'y consacrer : Il est tout à sa prochaine mise en scène.
N'être plus, avoir cessé de vivre, être mort : Cela fait trois ans que mon mari n'est plus.
Y être, être chez soi ; au fig., comprendre : Je n'y suis pour personne. Et maintenant, y êtes-vous ? (= avez-vous saisi ?).
- Indique l'heure, le moment : Il est 4 heures. Il est trop tôt.
- LITTÉRAIRE Indique l'existence : Il était une fois... (= il y avait).
- C'est, ce sont, sert à présenter qqn, qqch : C'est moi. C'était nous. Ce sont nos amis ;sert à mettre en relief un mot de la phrase (v. ce). L'accord au pluriel, facultatif, ne se fait qu'à la troisième personne.
C'est à qqn de (+ inf.), c'est au tour de qqn de : C'est à toi de jouer.
C'est que (+ ind.), ce n'est pas que (+ subj.), introduisent une cause, une explication affirmée ou niée : Si elle ne vient pas, c'est qu'elle est malade. Ce n'est pas qu'il soit paresseux, mais il est lent.