Le terme d'éthologie a été introduit à la fin du XIX^e s. par Geoffroy Saint-Hilaire. Mais cette science ne prend véritablement naissance que dans les années 1930, avec les travaux de K. Lorenz (qui travaille en particulier sur les oies), N. Tinbergen (sur les mouettes) et K. von Frisch (qui met en évidence la danse des abeilles). Ceux-ci pensent que les comportements animaux sont essentiellement innés (« instinctifs »). Ils s'opposent alors aux béhavioristes, pour qui c'est le milieu, l'environnement, qui joue un rôle déterminant. Pour l'école de K. Lorenz, les comportements à l'intérieur d'une espèce sont le résultat d'une évolution, c'est-à-dire qu'ils sont déterminés de façon génétique, sans que, toutefois, cela exclue l'acquis (l'enrichissement des comportements au cours de l'existence, par apprentissage). Entre tenants de l'inné et tenants de l'acquis, il y a eu de nombreuses controverses. Aujourd'hui, la plupart des éthologues sont d'accord pour concilier inné et acquis.

Basée sur l'observation des animaux et des sociétés animales (y compris l'espèce humaine, à laquelle l'éthologie s'est intéressée à partir des années 1970), ainsi que sur l'expérimentation, l'éthologie s'attache à étudier les différents types de comportements (de reproduction, de communication, de territorialité, de dominance, d'agressivité, etc.), la cause de leur déclenchement (stimuli, c'est-à-dire déclencheurs, externes ou internes) et leur origine (innée et/ou acquise).