tectonique [tɛktɔnik]

nom féminin

(all. Tektonik, du gr. tektôn, artisan)

  1. Partie de la géologie qui étudie les déformations des terrains, sous l'effet des forces internes, postérieurement à leur mise en place ; ensemble de ces déformations.
  2. Tectonique des plaques, théorie des mouvements de la lithosphère.

tectonique

adjectif

Relatif à la tectonique : Les mouvements tectoniques.

Tectonique des plaques.

Ayant remarqué l'emboîtement quasi parfait de l'Afrique dans l'Amérique du Sud, avec de remarquables concordances des formations rocheuses et des fossiles de part et d'autre de l'Atlantique sud, Alfred Wegener fut le premier, à partir de 1910, à avancer l'idée d'une « dérive » des continents.

La mécanique terrestre.

Les continents ne sont que la partie visible et émergée de l'enveloppe externe de la Terre, la lithosphère (composée de la croûte, partie solide, et d'une partie du manteau supérieur). Cette dernière, épaisse d'environ 100 km, est faite, comme un puzzle, d'une quinzaine de plaques rigides qui « flottent » sur la partie plastique du manteau, l'asthénosphère. Ces plaques lithosphériques se déplacent les unes par rapport aux autres, mouvements dus aux courants de convection qui régissent la mécanique interne du globe. La tectonique des plaques est l'étude de ce puzzle terrestre mobile. Dans les zones de subduction, les plaques lithosphériques océaniques, plus lourdes, ploient et s'enfoncent dans l'asthénosphère, où elles se résorbent. Ce phénomène, par les quantités d'énergie considérables qu'il met en jeu, est accompagné d'un volcanisme intense et de nombreux séismes (c'est ce qui se passe par ex. au niveau de la ceinture de feu du Pacifique). Les plaques lithosphériques continentales, plus légères, ne sont que faiblement entraînées dans la subduction, ce qui conduit parfois à l'affrontement de masses continentales.

Vers une compréhension globale.

La théorie de la tectonique des plaques a littéralement révolutionné les sciences de la Terre en apportant une explication globale des phénomènes superficiels et profonds. Elle permet de comprendre la distribution très particulière, dans des zones étroites et allongées, des séismes et des volcans, ainsi que des chaînes de montagnes, puisque c'est aux marges des plaques qu'est concentré l'essentiel de l'activité, l'intérieur des plaques étant plus rigide et se déplaçant solidairement. Elle représente aussi le moteur de la « dérive des continents », qui a changé la physionomie du globe terrestre au cours des temps géologiques.