nom féminin
Étude scientifique des sociétés humaines et des faits sociaux.
nom
Nom du spécialiste.
La sociologie étudie la naissance des groupes sociaux, leur organisation, les types de relations qu'entretiennent ces groupes entre eux et leurs influences sur les comportements individuels. Auguste Comte, qui créa le mot en 1836, avait l'ambition d'en faire la science de la réalité sociale dans son ensemble. Aujourd'hui, la sociologie est devenue empirique, analytique et quantitative.
C'est A. Comte qui érigea la sociologie en science, la définissant comme « une étude positive de l'ensemble des lois fondamentales propres aux phénomènes sociaux ». Un peu plus tard, Marx fait de la lutte des classes le moteur de l'évolution des sociétés et met en évidence l'interdépendance de l'infrastructure, principalement économique, et des éléments de la superstructure, notamment le monde des idéologies. Aux fondateurs de la sociologie, il faut adjoindre Tocqueville et Frédéric Le Play. Mais c'est Durkheim qui, le premier, a ouvert la voie à une étude véritablement scientifique des différents faits sociaux (Règles de la méthode sociologique, 1894). Après Durkheim, puis M. Weber, dont l'œuvre n'a été découverte en France que tardivement, la sociologie, à côté de ses grands domaines traditionnels (sociologie du travail, des classes sociales, de la religion, de la connaissance, du droit, etc.), a élargi son champ d'investigation et s'est appliquée à l'art, à la littérature, à la culture, à la mode, à l'urbanisme, aux loisirs, à la bureaucratie, au milieu rural, aux communications de masse, à l'économie, au développement, aux relations internationales, etc.
Dans le domaine des méthodes et des techniques, la période contemporaine a vu la diffusion des instruments mathématiques et statistiques, l'affinement de certains concepts sociométriques (mesures des rapports existant entre individus d'un même groupe), la multiplication des types de questionnaires et de tests, le perfectionnement des méthodes de description de style ethnographique, notamment le recours à des « histoires de vie », enfin l'utilisation croissante de modèles linguistiques.