Paul (saint)

Apôtre de Jésus-Christ (Tarse, Cilicie, entre 5 et 15 - Rome 62-64 ou 67).

D'origine juive, mais citoyen romain, connu alors sous le nom de Saül de Tarse, il est d'abord un pharisien fervent et un farouche adversaire des chrétiens. Une vision du Christ sur le chemin de Damas (v. 36) le transforme en « Apôtre des gentils », c'est-à-dire des non-juifs, dont il refusera violemment qu'on les assujettisse aux observances mosaïques. L'impressionnante activité missionnaire de Paul s'est déployée autour de trois grands voyages (46-48, 49-52 et 53-58), qui lui ont fait visiter Chypre, l'Asie Mineure, la Macédoine, la Grèce, et au cours desquels il fondait des Églises dans les centres importants. En 58, il est arrêté à l'instigation des autorités juives et conduit à Rome pour y être jugé en qualité de citoyen romain. Le livre des Actes des Apôtres, qui est notre principale source d'information à ce sujet, ne va pas au-delà de ce séjour à Rome. Selon les uns, Paul y aurait été mis à mort entre 62 et 64 ; selon d'autres, il aurait été décapité en 67 aux portes de la cité, sur la voie d'Ostie.

Paul, dont l'importance a été si grande dans la première évangélisation que certains ont voulu faire de lui le second, sinon le véritable, fondateur du christianisme, est l'un des auteurs majeurs du Nouveau Testament par ses lettres, ou épîtres, qui constituent une œuvre théologique immense. La tradition en a retenu quatorze : aux Romains, aux Corinthiens (I et II), aux Galates, aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens, aux Thessaloniciens (I et II), à Timothée (I et II), à Tite, à Philémon et aux Hébreux. Mais l'authenticité de certaines (Tite, Timothée, Hébreux) est contestée.