nom masculin
(gr. seismos, tremblement de terre)
Les séismes sont des manifestations des mouvements des plaques lithosphériques qui forment la couche la plus externe de la Terre. Ces mouvements entraînent aux frontières des plaques des contraintes gigantesques. Lorsqu'elles deviennent trop importantes, la croûte terrestre se rompt, provoquant une secousse ou une série de secousses : le séisme, ou tremblement de terre. L'endroit d'où part le séisme est appelé le foyer ; en surface, le point correspondant, à sa verticale, est l'épicentre. Les secousses se propagent sous la forme d'ondes sismiques, dont il existe deux types : les ondes P (« primaires »), qui se propagent dans tous les milieux, et les ondes S (« secondaires »), qui ne se propagent que dans les solides. Ce sont les ondes S qui provoquent, en surface, les mouvements d'oscillation horizontale qui se transmettent aux bâtiments.
Les effets.
Par essence, les séismes sont des phénomènes violents, mais leur intensité est variable. Ils peuvent n'être perceptibles que par des instruments très sensibles, mais peuvent aussi provoquer de véritables catastrophes. Lors de violents séismes, les secousses principales, les plus fortes, sont généralement suivies de secousses secondaires de moindre intensité, ou répliques. Malheureusement, il est très rare que des secousses préliminaires avertissent de l'imminence d'un violent séisme.
Les plus fortes secousses provoquent l'ouverture de fissures dans le sol, dont les conséquences sont particulièrement dramatiques dans les régions urbanisées. Elles sont responsables de l'effondrement des constructions, immeubles ou barrages, de la rupture des canalisations de gaz (souvent accompagnée d'incendies) ou d'eau, etc. Les secours sont d'autant plus difficiles à organiser que toutes les communications sont généralement interrompues : routes coupées, rails de chemins de fer tordus. Dans la mer, l'onde de choc peut provoquer la formation d'énormes vagues, les raz de marée, ou tsunamis, qui vont parfois dévaster des côtes situées à des milliers de kilomètres.
Mesure et prévision.
La magnitude (énergie libérée) d'un séisme est évaluée à l'aide de l'échelle ouverte de Richter (échelle logarithmique). Il existe aussi des échelles qui mesurent l'intensité des séismes, c'est-à-dire leurs effets, telles les échelles de Mercalli, MSK et EMS ; ces échelles, applicables uniquement dans les zones habitées, aident à mettre au point des constructions parasismiques.
Étant donné les conséquences dramatiques des séismes, les recherches sur la prévision sismique sont nombreuses, et même prioritaires dans des pays particulièrement menacés comme le Japon ou les États-Unis. Elles sont fondées sur la recherche de signes avant-coureurs qui permettraient de prévenir les populations.
Aucune méthode, malheureusement, ne permet encore de prévoir l'imminence d'un séisme en un lieu donné avec une probabilité de réussite suffisante qui justifierait l'évacuation organisée des populations. Il reste donc plus efficace de tabler sur la prévention, en particulier en utilisant dans les zones à risques la construction parasismique.