nom masculin
Le puritanisme est né en Angleterre au milieu du XVIe s. de la réaction de presbytériens et de membres de l'Église anglicane qui reprochaient à leur Église son laxisme et ses compromissions, et qui préconisaient un retour aux principes de la Réforme : autorité des Écritures, simplicité du ministère, pureté de l'Église. Persécutés à partir de 1570 par Élisabeth Ire, les puritains émigrèrent en grand nombre en Hollande, puis aux États-Unis, où (notamment avec le groupe des « Pères pèlerins » du Mayflower en 1620) ils tentèrent de maintenir la rigidité morale primitive et d'édifier une société constituée par la minorité des saints. Ceux qui étaient restés en Angleterre se lièrent, vers 1610, sous Jacques Ier Stuart, à un puritanisme politique opposant au droit divin des rois le droit supérieur de la nation. Le mouvement joua ainsi un rôle important, avec Cromwell, dans la révolution anglaise et la chute de Charles Ier (1649), puis dans l'avènement d'une bourgeoisie capitaliste et de la démocratie parlementaire. Désormais confondus avec les non-conformistes et insistant sur le rôle de l'individu dans la vie religieuse, les puritains eurent une réelle influence sur l'apparition du piétisme allemand et du méthodisme anglais.