nom masculin
(mot it.)
L'opéra naît en Italie vers 1600 avec Peri et surtout Monteverdi. Il se développe dans la péninsule, d'abord à Rome, puis à Venise et à Naples. Il arrive en France avec les tragédies lyriques de Lully et en Angleterre avec Purcell.
Le XVIIIe siècle.
Au XVIIIe s., l'opéra italien envahit à peu près toute l'Europe. L'opera seria (ou opéra sérieux) raconte une histoire tragique qui généralement se termine par une fin heureuse. Le « grand opéra » tel qu'on le surnomme s'impose à Londres, Vienne, Saint-Pétersbourg ou Dresde. L'opéra français résiste, grâce notamment à Rameau. Toujours en Italie, l'opera buffa (ou opéra-bouffe) prend toute son importance après 1750. L'Orfeo (1762) de Gluck marque les débuts de sa « réforme de l'opéra », tandis qu'en France la tragédie lyrique est supplantée par l'opéra-comique (Grétry), lui-même ancêtre de certains « grands opéras » de l'époque révolutionnaire (Médée de Cherubini, 1797). À la fin du siècle, le genre trouve en Mozart l'un de ses plus grands maîtres (Don Giovanni, 1787 ; la Flûte enchantée, 1791).
Le XIXe siècle.
Ensuite, Beethoven (Fidelio, 1805-1814) et Weber (le Freischütz, 1821) achèvent de donner ses lettres de noblesse à l'opéra allemand tandis que brille l'étoile de Rossini (le Barbier de Séville, 1816). Lui succèdent en Italie Bellini et Donizetti, puis Verdi (Otello, 1887). En Allemagne, l'héritage de Weber est repris par Wagner (Tristan et Isolde, 1865). En France, après Meyerbeer, apparaissent Berlioz (les Troyens, 1855-1858), Gounod (Faust, 1859), Bizet (Carmen, 1875), Chabrier, Saint-Saëns. L'opéra prend aussi racine en Bohême avec Smetana et en Russie avec Glinka, Rimski-Korsakov, Tchaïkovski, Moussorgski.
Le XXe siècle.
Au tournant du siècle, l'école littéraire et artistique italienne triomphe avec Puccini (Tosca, 1900) alors que Richard Strauss donne le Chevalier à la rose (1911). Mais ce sont essentiellement Debussy (Pelléas et Mélisande, 1902), puis Alban Berg (Wozzeck, 1925) qui révolutionnent le genre, comme plus tard Bernd Alois Zimmermann. Il faut encore citer, au XXe s., les opéras de Bartók (le Château de Barbe-Bleue, 1911), Schœnberg, Janáček, Prokofiev, Chostakovitch, Britten, Tippett et Ligeti.