mousse [mus] 

nom féminin

(frq. *mosa, avec l'infl. d'un dérivé lat. de mel, miel)

Plante formée d'un tapis de courtes tiges feuillues serrées les unes contre les autres, poussant sur le sol, les arbres, les murs, les toits : Vieux murs couverts de mousse.► Embranchement des bryophytes.

Description et modes de vie.

Les mousses poussent en touffes ou en tapis. Elles n'ont ni racines ni sève circulante, mais elles présentent des tiges et des pièces s'apparentant à des feuilles. Elles sont fixées à leur support (sol, tronc d'arbre, etc.) par de fins et courts filaments appelés rhizoïdes. Les feuilles jouent le rôle d'organe d'absorption de l'eau. L'absence de racines et de système conducteur rend les mousses tributaires des milieux humides et limite leur croissance vers le haut. Lorsque les conditions d'humidité sont insuffisantes, elles sont capables d'entrer en vie ralentie pour survivre en étant déshydratées. Quand les conditions redeviennent meilleures, elles se réhydratent et redeviennent actives : c'est la reviviscence.

Dispersion et reproduction.

La dispersion des mousses est assurée par des spores, éléments de petite taille, qui sont transportées par le vent. En germant, la spore donne un filament rampant, le protonéma, sur lequel poussent côte à côte les courtes tiges feuillées qui portent à leur sommet les organes reproducteurs mâles ou femelles. Les cellules mâles nagent dans l'eau de pluie jusqu'aux cellules femelles pour réaliser la fécondation. L'appareil reproducteur est donc lui aussi inféodé à l'élément liquide, même si les mousses vivent presque toujours en milieu terrestre. La cellule œuf se développe au sommet des tiges, formant un organe (sporogone) qui porte les spores.

En raison de la faible longueur de leurs filaments fixateurs, les mousses peuvent s'ancrer sur un sol jeune de faible épaisseur. Elles constituent, avec les lichens, une végétation pionnière qui participe à l'élaboration des sols.