médecine [medsin] 

nom féminin

(lat. medicina, de medicus, médecin)

  1. Ensemble des connaissances scientifiques et des moyens mis en œuvre pour la prévention, la guérison ou le soulagement des maladies, blessures ou infirmités : Étudiant en médecine.
  2. Système médical particulier : Médecine allopathique, homéopathique.
  3. Profession de médecin : L'exercice illégal de la médecine est sévèrement puni.
  4. Médecine du travail, ensemble des mesures préventives destinées à dépister les maladies touchant les travailleurs et à éviter les accidents ou maladies résultant de l'activité professionnelle.

    Médecine générale, pratique de la médecine qui s'étend à l'ensemble de l'organisme tant sur le plan du diagnostic et du traitement que sur celui de la prévention.

    Médecine légale, branche de la médecine appliquée à différentes questions de droit, de criminologie (constats des décès, expertises auprès des tribunaux).

Les origines.

La médecine a été dominée par des pratiques magiques ou religieuses jusqu'à Hippocrate (v. 460 - v. 377 av. J.-C.) qui apporte un protocole d'exploration médicale fondé sur l'interrogation et la connaissance clinique. Chez les Romains, Galien, au IIe s. apr. J.-C., développe cette méthode en invitant au raisonnement clinique. Les premières écoles de médecine (Cordoue, Montpellier) datent du Moyen Âge. En Asie, d'autres conceptions médicales forment la base ancestrale des médecines orientales.

La médecine scientifique.

C'est dans la seconde moitié du XIXe s. que la médecine entre dans l'ère contemporaine avec les travaux de Claude Bernard qui met au point la méthode expérimentale, puis de Pasteur qui découvre la nature infectieuse (due à des micro-organismes) de plusieurs maladies, crée le vaccin contre la rage et permet la prévention des complications septiques des plaies et des interventions chirurgicales par l'antisepsie. La première moitié du XXe s. est marquée par l'utilisation croissante des techniques et des méthodes de la physique, de la chimie, de la biologie, qui aboutit, d'une part, à une extension considérable des moyens d'investigation, de diagnostic et de traitement, d'autre part à l'individualisation de « spécialités médicales ». C'est ainsi que se sont développées, après la neurologie et la dermatologie, la psychiatrie, l'ophtalmologie, l'oto-rhino-laryngologie, puis la radiologie médicale, la pneumologie, la cardiologie, l'endocrinologie, la rhumatologie, etc.

Développements récents.

Les progrès de la médecine ont été rapides ces dernières décennies. L'imagerie médicale a apporté une véritable révolution avec le développement des techniques d'échographie, de scanographie, de résonance nucléaire. L'endoscopie permet l'examen visuel direct de tous les organes creux internes par les voies naturelles ou par des orifices minimes. Les examens de laboratoire sont de plus en plus précis dans des domaines de plus en plus larges. L'efficacité des médicaments, de la radiothérapie et de la chirurgie permet le traitement et la guérison d'un nombre croissant de maladies. L'expansion de la génétique a expliqué la cause ou les facteurs de risque de nombreuses pathologies, les premières thérapies géniques ont vu le jour et de nombreuses sont à l'essai. D'autres disciplines dites paramédicales (kinésithérapie, orthophonie, rééducation psychomotrice, psychothérapie) prennent en charge les troubles qui ne relèvent pas de traitements agressifs. Parallèlement à cette explosion de moyens diagnostiques et thérapeutiques toujours plus performants, le besoin d'une médecine plus proche de l'homme, moins technique, se manifeste par le développement de médecines dites alternatives ou complémentaires : homéopathie, acupuncture, phytothérapie et aromathérapie utilisant les plantes, etc.