Les crimes contre l'humanité.

C'est en 1945, après la capitulation de l'Allemagne, à mesure que les Alliés vainqueurs prennent la mesure de l'atrocité des crimes commis (notamm. les camps de la mort) qu'ils entament l'établissement d'un tribunal international sans précédent, compétent pour juger les criminels de guerre nazis. Au procès de Nuremberg (1945-1946), le crime contre l'humanité est alors un chef d'inculpation inédit, qui vise tout acte inhumain commis contre des populations civiles, selon un plan concerté, pour des motifs politiques, raciaux ou religieux et ce, quelle que soit la législation du pays où il a été commis.

Le Code pénal français définit aujourd'hui le génocide comme un type particulier de crime contre l'humanité. Constituent également des crimes contre l'humanité la réduction en esclavage, la déportation, la torture, le viol ou la stérilisation forcée d'une population. Il n'existe pas de délai au-delà duquel on ne peut poursuivre un crime contre l'humanité : il est dit imprescriptible.

Une juridiction internationale permanente, la Cour pénale internationale, a été créée en 1998 pour poursuivre les auteurs de crimes contre l'humanité lorsqu'un État n'est pas en mesure de le faire.