conte [kɔ̃t] 

nom masculin

(de conter)

  1. Récit assez court d'aventures imaginaires.
  2. SOUTENU Discours qui laisse incrédule ; récit mensonger (SYN.  histoire).

Le conte représente une des plus anciennes formes de littérature populaire de transmission orale. Expression de mythes humains universels, il se distingue du roman et de la nouvelle par sa forme de récit parlé, trahissant la présence constante de l'auteur. Illustré par le merveilleux au Moyen Âge ou en Orient (les Mille et Une Nuits), mais aussi par la satire et le réalisme (le Décaméron, de Boccace ; les Contes de Cantorbéry, de Chaucer), veine qui se prolonge sous la Renaissance (l'Heptaméron), puis chez La Fontaine (Contes) et Balzac (Contes drolatiques), il devient fantastique à l'époque du romantisme français (Nodier) et allemand (les frères Grimm, E. T. A. Hoffmann), pour revenir au réalisme en France (Maupassant, Daudet), en Angleterre (Dickens) et aux États-Unis (Mark Twain). Conteur illustre, Andersen a réuni la saveur populaire au charme du rêve.