comète [kɔmɛt] 

nom féminin

(lat. cometa, gr. komêtês, astre chevelu)

  1. Astre du Système solaire formé d'un noyau relativement petit qui, au voisinage du Soleil, éjecte une atmosphère passagère de gaz et de poussières à l'aspect de chevelure diffuse, s'étirant dans la direction opposée au Soleil en une queue parfois spectaculaire.
  2. Tirer des plans sur la comète, faire des projets chimériques.

Description.

Loin du Soleil, une comète se réduit à un noyau irrégulier, de dimensions kilométriques, en rotation sur lui-même, constitué d'un mélange de glaces, de fragments rocheux et de poussières. Lorsque la comète se rapproche du Soleil, les glaces se subliment ; des gaz s'échappent, entraînant des fragments rocheux et des poussières, et il se forme une nébulosité diffuse, la chevelure, rendue lumineuse par la diffusion de la lumière solaire par les poussières et par sa fluorescence au contact des gaz. Celle-ci est entourée d'une vaste enveloppe d'hydrogène décelable dans l'ultraviolet. Repoussés par le vent solaire, les ions formés dans la chevelure engendrent dans la direction opposée à celle du Soleil une longue queue bleutée rectiligne, dite queue de gaz (ou de plasma), qui peut s'étirer sur plusieurs centaines de millions de kilomètres. Les poussières éjectées du noyau, repoussées par la pression du rayonnement solaire, forment elles-mêmes une queue de poussières jaunâtre et incurvée.

Recensement, origine et exploration.

Environ 1 300 apparitions de comètes ont été recensées depuis l'Antiquité et l'on en découvre ou retrouve chaque année grâce à des instruments implantés au sol ou à des satellites. Mais il en existerait près de mille milliards, réparties dans un vaste halo, aux confins du Système solaire (nuage de Oort).

Certains astéroïdes sont des résidus de noyaux de comètes qui ont perdu leurs matériaux volatils (comètes défuntes) ou dont la croûte empêche le dégazage (comètes dormantes). Le survol par des sondes spatiales de plusieurs comètes, dont celle de Halley, depuis les années 1980 a fait beaucoup progresser notre connaissance des comètes. En particulier, l'hypothèse selon laquelle les noyaux de comètes sont formés d'un conglomérat de glaces et de roches a pu être confirmée à cette occasion. Mais le débat subsiste sur le rôle qu'ont pu jouer les comètes dans l'apport sur la Terre de matière organique et dans l'apparition de la vie. La prochaine étape dans l'exploration de ces astres sera marquée par des missions de rendez-vous, autorisant le survol d'une sonde à proximité d'une comète pendant plusieurs mois, à l'instar de la sonde européenne Rosetta, lancée en 2004 et qui s'est « posée » en 2016 sur une comète pour l'étudier.